Comment l’exécutif a vécu les violences de "l'acte 8" des "gilets jaunes" : "Ce sont des dingues !"

© LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
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Aurélie Herbemont
Le chef de l'État a dénoncé une "extrême violence" venue "attaquer la République" lors de l'"acte 8 des "gilets jaunes" qui a rassemblé 50.000 personnes samedi en France.

Des policiers frappés au sol, un autre attaqué à coups de poing, une entrée par effraction dans la cour du secrétariat d’Etat de Benjamin Griveaux… Si la mobilisation faiblit – 50.000 personnes partout en France selon le ministère de l’intérieur - les violences se poursuivent. L’exécutif, qui avait durci le ton ces derniers jours, affiche toujours sa fermeté.

"La réponse sera sécuritaire et judiciaire". "Justice sera faite". C’est par la fermeté que le chef de l’Etat répond. Emmanuel Macron dénonce une "extrême violence venue attaquer la République, ses gardiens, ses représentants, ses symboles". Même fermeté affichée à Matignon où on constate que "les manifestants sont de moins en moins nombreux et de plus en plus violents". "La réponse sera sécuritaire et judiciaire", martèle un proche du Premier ministre.

 

"Ce sont des dingues !". L’intrusion d’une quinzaine de personnes dans la cour du ministère de Benjamin Griveaux c’est un cap qui est franchi. "On ne pensait pas qu’ils rentreraient dans un ministère", confie un conseiller stupéfait. "Ce sont des dingues !", s’étrangle un ministre. Des "antirépublicains", lance un autre conseiller de l’exécutif. "Avec ces gens-là, pas de discussion possible", tranche un proche de Benjamin Griveaux. L’exécutif mise pourtant sur le grand débat qui sera lancé mi-janvier, tout en sachant bien que les "gilets jaunes" les plus radicaux refuseront d’y participer.