Christian Jacob (LR) "choqué" par l'absence de discours de politique générale

Christian Jacob était l'invité d'Europe 1, mercredi.
Christian Jacob était l'invité d'Europe 1, mercredi. © EUROPE 1
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Thibauld Mathieu , modifié à
Au micro de Sonia Mabrouk mercredi, le président du groupe LR à l'Assemblée a déploré les conditions dans lesquelles se déroulent le remaniement.
INTERVIEW

Huit jours après la démission de Gérard Collomb, le gouvernement n'a toujours pas trouvé son successeur au ministère de l'Intérieur. Et alors qu'un remaniement était attendu mardi, le scénario a changé. Dans la soirée, l'Élysée a même prévenu que le Premier ministre ne présenterait pas sa démission. Ce qui semble impliquer, contrairement à ce que des sources concordantes avaient évoqué, qu'Édouard Philippe ne fera pas de déclaration de politique générale devant les députés. Et cela ne plaît pas à Christian Jacob. "S'il y a un remaniement relativement important, cela me choque", a critiqué mercredi sur Europe 1 le président du groupe Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale.

"Le Premier ministre semble tétanisé à l'idée d'un vote". Dans la foulée de sa passe d'armes au parlement avec Édouard Philippe, le député de Seine-et-Marne s'est une nouvelle fois montré offensif à l'encontre de son ancien collègue du groupe LR : "Le Premier ministre semble tétanisé à l'idée d'un vote. C'est grave, il faut faire un autre job !", s'est encore emporté Christian Jacob au micro de Sonia Mabrouk.

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"On découvre qu'on peut diriger Beauvau et Matignon à mi-temps". "Depuis quinze jours (sic), on découvre qu'on peut diriger Beauvau et Matignon à mi-temps, puisque le Premier ministre essaye de nous faire comprendre qu'il n'y a pas de vacance du pouvoir", a-t-il estimé, celui-ci assurant l'Intérieur par intérim.

Le signe de "dysfonctionnements". La longueur de ce remaniement est aussi "révélatrice de dysfonctionnements", note l'ancien ministre (2002-2007), citant aussi l'affaire Benalla ou la photo polémique d'Emmanuel Macron à Saint-Martin. Révélatrice aussi, selon lui, de "tensions entre l'Élysée et Matignon". Des dissensions que la présidence et le Premier ministre ont fermement démenti.