Chez les Républicains, "c'est le moment de se taper dessus"

© ALAIN JOCARD / AFP
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Aurélie Herbemont et B.B , modifié à
Les rivaux de Nicolas Sarkozy ont prévu de s'exprimer lors du conseil national qui ce tient week-end à Paris.

Un conseil national du parti Les Républicains ce tient week-end porte de Versailles. Nicolas Sarkozy convoque les cadres du parti pour débattre de la ligne du mouvement. Tous les ténors seront là, même s'ils ne prendront pas tous la parole. Un rendez-vous qui s'annonce explosif à l'approche de la primaire.

Le Maire et Juppé snobent le débat. "Ce conseil national, je le sens pas". La confidence est signée d'un sarkozyste  inquiet que ce week-end tourne au vinaigre. Il faut dire que tous les ingrédients sont réunis. Alain Juppé et Bruno Le Maire vont ainsi venir, mais en snobant le débat : pas de discours car, pour eux, "la ligne du parti sera tranchée par la primaire". Les autres rivaux de Nicolas Sarkozy, eux, vont parler, et ça n'est pas une meilleure nouvelle pour l'ancien chef de l'Etat.

Sarkozy veut "prendre la vague de face". François Fillon, adversaire du patron sur la déchéance de nationalité, Jean-François Copé, remonté par l'affaire Bygmalion, ou encore Nathalie Kosciusko-Morizet, virée de son poste de numéro 2, sans oublier Nadine Morano... le programme s'annonce costaud pour Nicolas Sarkozy. Le patron pourrait, en plus, être ciblé par les antis mariage gay, ulcérés qu'il renonce à abroger la loi Taubira.

Un de ses proches dédramatise : "on peut se permettre d'être divisés, il n'y a plus d'élections avant la primaire. C'est le moment de se taper dessus". L'ancien président lui même assume devant un proche : "ce n'est pas grave. Je veux prendre la vague de face".