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Censure en cas de ministres LFI : Jean-Luc Mélenchon interpelle les macronistes et la droite

Europe 1 avec AFP // Crédit photo : Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP . 2 min
Jean Luc Mélenchon
© Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Alors que le président a commencé une série de consultations ayant pour objectif la nomination d'un nouveau Premier ministre, Jean-Luc Mélenchon a interpellé les dirigeants du camp présidentiel et de la droite en leur demandant s'ils censureraient un gouvernement de Lucie Castets qui ne comporterait pas de ministres insoumis. 

Jean-Luc Mélenchon a interpellé samedi les dirigeants du camp d'Emmanuel Macron et de la droite, leur demandant s'ils censureraient un gouvernement dirigé par Lucie Castets ne comportant pas de ministre insoumis, ligne rouge exposée par les macronistes et la droite vendredi à l'Élysée.

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"C'est du programme dont vous ne voulez pas"

Invité de TF1, le leader de LFI s'est adressé "aux chefs des trois partis macronistes et de la droite : le gouvernement de Lucie Castets, s'il ne comportait aucun ministre insoumis, est-ce que vous vous engagez à ne pas voter la censure et à lui permettre d'appliquer le programme pour lequel nous sommes arrivés en tête des élections législatives ?", a-t-il demandé. "Si vous nous répondez non, on dira que les ministres insoumis, en fait, c'est un prétexte, c'est du programme dont vous ne voulez pas", a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron a entamé vendredi à l'Élysée un cycle de consultations des chefs de partis et de groupes parlementaires censé déboucher sur la nomination d'un Premier ministre, six semaines après les élections législatives qui ont vu la coalition de gauche NFP arriver en tête en nombre de sièges, toutefois loin de la majorité absolue. Le président a d'abord reçu Lucie Castets et les représentants du NFP, qui revendiquent de former le gouvernement.

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Le président doit encore recevoir les représentants du RN et Éric Ciotti

À la sortie, la haut-fonctionnaire désignée par le NFP a jugé le président "lucide" sur "le souhait d'un changement d'orientation politique" après ce scrutin. Mais, a-t-elle ajouté, "la tentation semble encore présente pour le président de composer son gouvernement". Emmanuel Macron a ensuite reçu les dirigeants des partis le soutenant (Renaissance, Horizons, MoDem, Parti radical et UDI) et ceux du parti de droite Les Républicains. Tous ont averti qu'ils censureraient un gouvernement comportant des ministres LFI.

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Les macronistes cherchent depuis les législatives les voies d'une entente avec la droite dans le but de supplanter le NFP en nombre de sièges. Une stratégie qui a permis, via un accord avec LR, la réélection à la présidence de l'Assemblée de Yaël Braun-Pivet, mais qui achoppe sur le refus du président de LR Laurent Wauquiez de toute coalition ou participation gouvernementale. Des noms circulent néanmoins à droite pour Matignon. Devant les dirigeants LR, le chef de l'État a cité ceux de Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et David Lisnard, selon une source au sein du parti.

Le président doit encore recevoir Marine Le Pen et Jordan Bardella lundi, puis leur allié Éric Ciotti. Il doit également s'entretenir lundi avec les présidents de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance) et du Sénat Gérard Larcher (LR). De nouvelles consultations pourraient être organisées mardi, en fonction du résultat de ce premier cycle de discussions, selon l'Élysée, qui n'a pas donné de calendrier pour la nomination d'un chef de gouvernement, alors que celui de Gabriel Attal, toujours en place, est démissionnaire depuis le 16 juillet.

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Le président pourrait également s'adresser aux Français pour leur "rendre compte" de ses démarches, selon un de ses hôtes de vendredi.