Cazeneuve : impossible de partir aux législatives en se disant "dans l'opposition"
Bernard Cazeneuve a lancé mercredi au Mans la bataille des législatives, en affirmant qu'il était impossible pour le PS de partir au combat "en disant 'nous sommes dans l'opposition'".
Bernard Cazeneuve a lancé mercredi au Mans la bataille des législatives , en affirmant qu'il était impossible pour le PS de partir au combat "en disant 'nous sommes dans l'opposition' ", comme l'a fait l'ancien candidat à la présidentielle Benoît Hamon .
"Lorsque l'on aime la France (...) la République (...) on ne peut pas (...) partir aux élections législatives en disant: 'nous sommes dans l'opposition pour toujours', comme si nous n'étions pas en situation d'apporter notre concours, d'être constructifs, positifs, contributeurs (...)", a déclaré l'ancien Premier ministre, qui a remis sa démission à François Hollande mercredi soir . "Eh bien moi je suis de gauche, et je souhaite la réussite du nouveau président de la République", a ajouté l'ex-Premier ministre, qui s'exprimait devant environ 250 militants, à l'invitation de Stéphane Le Foll , qui brigue un nouveau mandat dans la Sarthe.
La tentation de créer d'autres partis. Mercredi matin, le candidat du PS à la présidentielle Benoît Hamon a déclaré sur France Inter qu'il était et qu'il serait "dans l'opposition à Emmanuel Macron", sans qu'il s'agisse d'une "opposition frontale". Bernard Cazeneuve a par ailleurs raillé, sans les nommer, l'initiative de Benoît Hamon de lancer le 1er juillet un mouvement transpartisan , et d'Anne Hidalgo et de nombreux autres élus de lancer le mouvement "Dès demain" .
Je lancerai le 1er juillet un mouvement pour reconstruire une gauche inventive, qui dépassera les étiquettes politiques. #interactiv pic.twitter.com/hg5WCUOowg
— Benoît Hamon (@benoithamon) 10 mai 2017
"Au moment où nous devons mener la bataille (...) certains semblent tout à coup pris de la tentation de créer quasiment autant de partis qu'il y aurait de militants à l'intérieur du Parti socialiste . Je propose que plutôt que de faire cela, nous rassemblions nos énergies et nos forces pour (...) qu'il y ait autant de députés socialistes qu'il y en a aujourd'hui".
La "faute morale de Mélenchon. Dernier coup de griffe au candidat qu'il avait soutenu du bout des lèvres pendant la campagne présidentielle: Bernard Cazeneuve a dénoncé la "faute morale" commise par Jean-Luc Mélenchon en n'appelant pas à voter pour Emmanuel Macron entre les deux tours de la présidentielle, et condamné à mots couverts la main tendue de Benoît Hamon au candidat de la France insoumise.
#legps72 B. Cazeneuve est fier d'être au Mans pour ce 1er lancement des législatives pic.twitter.com/oMlgkHUDLN
— mams (@mams52471034) 10 mai 2017
"Je n'entends pas m'allier avec (...) ceux qui n'ont pas été capables de se prononcer (pour la République) au moment où l'essentiel était en jeu", a-t-il tonné.
"Nous serons constructifs". Comme la veille à la Mutualité devant les candidats PS aux législatives, l'ex-Premier ministre a réaffirmé son attachement au Parti socialiste. "Je ne peux pas me résoudre à l'idée que cette maison, nous puissions la fermer sans autre préavis parce que la mode serait à autre chose", a-t-il dit. S'exprimant avant Bernard Cazeneuve, Stéphane Le Foll avait lui aussi récusé la posture de Benoît Hamon. "Nous ne serons pas dans l'opposition, nous serons constructifs", a-t-il déclaré, en se réjouissant de la victoire de Emmanuel Macron, dans cette ville où le maire Jean-Claude Boulard s'était prononcé pour Emmanuel Macron avant le premier tour de la présidentielle.