Cazeneuve défend les "consignes claires et constantes" données à la police

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avec AFP
RÉACTION - Le ministre de l'Intérieur répondait à Philippe Martinez, qui a estimé dimanche matin que les policiers avaient reçu des "ordres" de "non-intervention vis-à-vis des casseurs".

Que fait la police pour éviter les débordements en marge des manifestations contre la loi Travail ? Selon Philippe Martinez, leader de la CGT, pas grand-chose. Le syndicaliste a en effet déclaré, dimanche matin sur Europe 1, qu'il s'interrogeait sur "les ordres qui sont donnés à la police" vis-à-vis des casseurs. Une déclaration qui n'a pas manqué d'agacer le premier flic de France, Bernard Cazeneuve. Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur a rappelé que "depuis le début des manifestations sur la loi travail, des consignes claires et constantes" avaient été données aux forces de l'ordre.

"Fermeté absolue". Parmi ces consignes : "usage proportionné de la force pour assurer la sécurité des manifestants et des riverains et faire respecter le droit de manifester, et fermeté absolue à l'égard des casseurs", a détaillé Bernard Cazeneuve. Ce-dernier a donc accusé Philippe Martinez de "travestir sciemment ces orientations claires". Pour appuyer son propos, le ministre de l'Intérieur a dégainé quelques chiffres. Selon lui, 1.800 personnes ont été interpellées depuis trois mois dans ces affaires de violences pendant la mobilisation anti-loi Travail. Parmi elles, "une centaine ont déjà été jugées et condamnées".

Des violences de la part de la CGT. Par ailleurs, Bernard Cazeneuve a rappelé que "550 policiers et gendarmes ont été blessés" lors d'affrontements ou de débordements violents en marge des manifestations. Et le ministre de l'Intérieur d'expliquer que ces violences ne sont pas uniquement le fait de casseurs. "Le mardi 14 juin, des militants de la CGT ont pris violemment à partie les forces de l'ordre au point de dispersion pourtant convenu avec les organisateurs", a t-il dénoncé.