Nicolas Sarkozy demande une loi contre le burkini

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avec Reuters , modifié à
L'ancien chef de l'Etat a demandé l'interdiction sur tout le territoire du port du burkini, lors d'un meeting à Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône. 

Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite, alimente la polémique anti-burkini. Alors que plusieurs villes balnéaires ont interdit cet été le port de ce vêtement de bain qui recouvre l'essentiel du corps de la femme, le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction française, doit décider de la légalité ou non de ces arrêtés locaux. Nicolas Sarkozy, lui, prend position. Et il va plus loin. Il demande une loi pour interdire sur tout le territoire français le port du burkini.

Le burkini, une provocation pour l'ancien chef de l'Etat. "Je refuse le burkini sur les plages de France et dans les piscines de France, je soutiens sans réserve les maires de droite comme de gauche qui, pour préserver l'ordre public, l'ont interdit", a déclaré Nicolas Sarkozy lors de son premier meeting de candidat à l'élection présidentielle de 2017 à Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône. "Je demande une loi d'interdiction sur tout le territoire de la République", a ajouté l'ex-chef de l'Etat. "Nous ne pouvons pas laisser les maires seuls face à cette provocation." Lors de précédentes interventions publiques, l'ancien chef de l'Etat a dit voir dans le port du burkini "un acte politique". Il propose aussi une loi qui interdise tout signe religieux ostensible à l'école, à l'université, dans l'administration et dans les entreprises.

Le Conseil d'Etat doit rendre sa décision vendredi. Le port du burkini, ces costumes de bain enveloppants, suscite la polémique depuis plusieurs semaines. Extrêmement rares sur les plages françaises, noyés parmi les bikinis et maillots une pièce, ils sont néanmoins portés par une minorité de femmes sur la côte méditerranéenne. Plusieurs maires dont les maires de Nice et de Cannes ont pris des arrêtés interdisant le port du burkini. Le Conseil d'Etat a été saisi pour décider du caractère légal ou non de ces arrêtés. La plus haute juridiction française doit rendre sa décision vendredi à 15 heures alors que la polémique enfle au sein même du gouvernement