Le départ des Britanniques va notamment permettre à la droite et à l'extrême droite de récupérer des sièges au Parlement européen. (Image d'illustration) 1:30
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Claudia Bertram, édité par Romain David , modifié à
Alors que le départ des 73 eurodéputés britanniques sera acté vendredi en même temps que le Brexit, 27 députés d'autres nationalités, élus en mai dernier mais qui n'ont pas encore pu siéger, doivent les remplacer dans l'hémicycle. Parmi eux : cinq Français.

Le Parlement européen ratifie officiellement le Brexit mercredi, le Royaume-Uni devant quitter l’Union européenne vendredi. Il s’agit donc du dernier vote auquel participent les 73 députés britanniques. Ils vont laisser leur place à 27 députés "gelés", dont cinq Français, (deux Renaissance [LREM], un socialiste, un Europe Ecologie-Les Verts et un membre du Rassemblement national).

"Je suis comme les enfants avant la rentrée des classes : une excitation certaine avant d'arriver à Bruxelles lundi", confie Nora Mebarek. Cette socialiste fait partie des cinq eurodéputés Français qui s'apprêtent à siéger au Parlement et elle ne cache pas son enthousiasme. "Dès que j’ai été élue députée réserviste, je me suis organisée. Au niveau des commissions, le groupe sociaux-démocrates avait déjà pris en compte mes demandes. Puis après je me suis organisée professionnellement", explique cette élue, qui travaillait jusqu’à présent dans la rénovation urbaine. "Ça a été pour moi un peu difficile de laisser mes dossiers à ma collègue parce que j’aime mon travail."

L'extrême droite devient le quatrième groupe au Parlement

Chamboule-tout personnel et chamboule-tout politique : le départ des Britanniques fait les affaires de la droite et de l'extrême droite qui récupèrent des sièges. Jean-Lin Lacapelle se félicite ainsi d'aller renforcer les rangs du groupe Identité et Démocratie, auquel appartient le Rassemblement national à Bruxelles. "De la cinquième place, nous devenons le quatrième groupe, ce qui veut dire que nous sommes encore plus forts que nous l’étions", précise-t-il.

Un temps d’adaptation devrait toutefois être nécessaire à ces députés "gelés" qui arrivent sept mois après leurs collègues.