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Aurélie Herbemont, édité par R.Da. , modifié à
Vive émotion dans les rangs sarkozystes, dimanche soir, alors que l'ancien chef de l'Etat semble tirer sa révérence, après avoir trébuché dés le premier tour de la primaire.
REPORTAGE

Une page de l’histoire politique de la France se tourne avec la défaite de Nicolas Sarkozy. L'ancien président de la République a pris acte de sa défaite, dimanche, et indiqué qu'il votera pour François Fillon, arrivé très largement en tête du premier tour de la primaire de la droite et du centre.

Il tire sa révérence. Au QG de Nicolas Sarkozy, dimanche soir, les militants étaient en pleurs, on voyait aussi des larmes sur le visage de certains élus. Tous acclament Nicolas Sarkozy, comme si ils ne voulaient pas le voir renoncer à la politique. "Il est temps, pour moi, d’aborder une vie avec plus de passions privées et moins de passions publiques", a-t-il notamment déclaré dimanche soir, la voix couverte par les "bravos" de ses soutiens.

"Un goût d'inachevé". Dans la foule, les militants tombent dans les bras les uns des autres. Ils ne s’attendaient pas à cet échec cuisant. "C’est dur, ça fait cinq ans d’espoir qui tombent tout d’un coup", lâche une jeune femme. "Il perd, notamment par ce que de nombreux Français ont la haine", explique une autre. "Une énorme tristesse et un gout d’inachevé", reconnait simplement un sympathisant, tandis que l’un de ses camarades, la voix secouée par les sanglots, préfère seulement citer Nelson Mandela : "On ne perd jamais, on apprend".

L'avenir du sarkozysme. Les militants, en tout cas, veulent continuer à faire vivre le sarkozysme. "Le sarkozysme survivra à Nicolas Sarkozy, Toute  son œuvre restera", affirme une fan. Lorsque l’ancien chef de l’Etat a quitté son QG, une nouvelle ovation est venu gonfler la foule. Lundi matin, ses collaborateurs vont faire les cartons. Les locaux avait été loués jusqu’en mai 2017.