Elisabeth Borne 1:56
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William Molinié
Très contestée jusque dans son propre camp, Elisabeth Borne a choisi de tenir bon. La Première ministre s'est exprimée jeudi pour la première fois depuis le revers des élections législatives. L'occasion pour la cheffe du gouvernement de montrer que le bras de fer avec les députés ne l'impressionne pas et qu'elle compte bien leur tenir tête. 

Elisabeth Borne a pris la parole jeudi soir sur la chaîne LCI, quatre jours après le revers des élections législatives. On n'avait pas entendu la Première ministre, très contestée jusque dans son propre camp, depuis dimanche. Elle a choisi de tenir bon là où elle le pouvait. Si elle sait qu'elle a accepté un CDD à Matignon, elle compte jouer sa partition jusqu'au bout. Elle entend rester la cheffe d'orchestre du gouvernement et de la majorité. Et le bras de fer annoncé avec les députés ne l'impressionne pas.

"Cela a tendance à me donner du calme"

Dans le précédent quinquennat, vous savez, quand j'ai porté la réforme de la SNCF, je peux vous assurer qu'il y avait déjà des gens qui étaient assez vocaux et ça ne me fait pas peur", a-t-elle déclaré. "Ça a plutôt tendance à me consolider, à me donner du calme quand j'entends des gens hurler autour de moi". 

"Beaucoup de députés veulent que notre pays continue à avancer"

La Première ministre s'attache à lisser son image de techno. Elle veut montrer qu'elle peut être aussi politique, ouverte à la négociation pour constituer une force de coalition et capable de rallier, texte après texte, les 37 députés qu'il manquait à la majorité. "Le constat qu'on peut faire, c'est que les responsables politiques, aucun, ne veut bloquer nos institutions. Au-delà, je suis convaincue qu'il y a beaucoup de députés qui veulent que notre pays continue à avancer", souligne Elisabeth Borne.

Et Elisabeth Borne continuera d'échanger vendredi avec les représentants des groupes parlementaires. Elle sait qu'elle marche sur un fil, car les deux piliers de la majorité, Edouard Philippe et François Bayrou, ne la soutiennent pas. En clair, son défi désormais, est de convaincre non pas les Français, mais ses propres troupes.