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Yanis Darras , modifié à
Le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, Olivier Marleix, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews ce jeudi. Au micro de Sonia Mabrouk, le député de l'Eure-et-Loir est revenu sur la conférence de presse d'Emmanuel Macron mardi. Une prise de parole où "Macron était ministre de tout et président de rien", juge-t-il.

La conférence de presse aura duré plus de deux heures. Ce mardi, le président de la République s'est entretenu longuement face à la presse, seulement quelques jours après la nomination de Gabriel Attal comme Premier ministre. Un entretien lors duquel le chef de l'État a multiplié les annonces sur de nombreux sujets, avec comme leitmotiv : "que la France reste la France". 

Un cap qui se fait encore attendre

Interrogé ce jeudi matin, le président des Républicains à l'Assemblée nationale, Olivier Marleix, reste perplexe face à l'exercice. "On nous avait annoncé que le président de la République allait fixer un cap. Moi, j'ai tout entendu sauf un cap", regrette-t-il sur le plateau d'Europe 1-CNews. 

"J'ai surtout vu un président qui partait tous azimuts, qui se noyait dans le détail, qui était en quelque sorte ministre de tout, président de rien", poursuit-il au micro de Sonia Mabrouk. "Le problème du président de la République, ce ne sont pas les mots, ce sont les faits, ce sont les actes. Ils ne sont pas au rendez-vous. Il a même abordé des problèmes qu'il a lui-même créés", s'exclame le député LR de l'Eure-et-Loir. Pendant la conférence, Emmanuel Macron s'est longuement attardé sur la situation des classes moyennes françaises, un électorat particulièrement convoité par les partis. 

"Le président n'a plus de projet"

Une attention qu'Olivier Marleix juge hypocrite. "Il y a peu de temps encore, on a supprimé les crédits d'impôts qui profitaient à tous les Français qui travaillent, sur la rénovation énergétique. À la place, on a mis MaPrimeRénov' (un dispositif adopté pendant le premier quinquennat d'Emmanuel Macron ndlr), avec des conditions de ressources beaucoup plus strictes, excluant de facto une partie des classes moyennes", s'agace-t-il. 

"Maintenant, on jugera sur les actes. Vous savez, ce gouvernement est dans la communication. Moi, ce que j'ai eu avant-hier en écoutant cette intervention, c'est vraiment le sentiment que ce quinquennat était fini, qu'il n'y avait plus de projet. Le président n'a plus de projet", conclut-il.