Anticasseurs : Christophe Castaner défend au Sénat "une loi de protections"

Christophe Castaner défend la proposition de loi LR anticasseurs.
Christophe Castaner défend la proposition de loi LR anticasseurs. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le ministre de l'Intérieur a défendu ce texte controversé, qui doit être adopté définitivement ce mardi. 

Christophe Castaner a défendu mardi, lors de l'examen en deuxième lecture au Sénat du texte Les Républicains (LR) dit loi anticasseurs, "une proposition de loi de protections", saluant "le choix de responsabilité" de la majorité sénatoriale qui s'apprête à l'adopter définitivement. L'objectif du texte est de "sauvegarder le droit de manifester", a affirmé le ministre de l'Intérieur, alors que la proposition de loi du chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, est dénoncée comme "liberticide" par la gauche, et critiquée par certains élus de la majorité présidentielle.

"C'est une loi de protections", a-t-il assuré. "Une loi de protection pour les manifestants", "une loi de protection pour les journalistes", "pour les commerçants et les Français", "pour les forces de l'ordre", "pour la République, pour les institutions", a-t-il énuméré. "Ce texte ne comporte pas le début d'une once d'arbitraire", a affirmé le ministre, soulignant que "la justice reste l'ultime garant des libertés".

Castaner se félicite de la saisine du Conseil constitutionnel. Le ministre s'est également dit "heureux" que le chef de l'État Emmanuel Macron ait fait part de sa décision de saisir le Conseil constitutionnel après l'adoption du texte. "Cette saisine permettra de lever les doutes, elle permettra de lever tous les soupçons", a-t-il estimé. "Car détourner le regard, c'est donner à laisser détruire à quelques brutes, ne rien faire, c'est permettre à quelques ultra-violents de menacer nos vies, nos institutions, et même notre liberté", a-t-il estimé.

Dans un "rappel au règlement" en ouverture de la séance, le sénateur centriste Loïc Hervé s'était "étonné" de l'annonce du président, intervenue "avant même que le Sénat n'ait même débuté son examen en deuxième lecture". Le Sénat est "culturellement, historiquement, une assemblée qui défend les libertés publiques", avait-il souligné, suggérant que le président de la République "veut peut-être apparaître" comme celui qui les défend "davantage".