Amélie Oudéa-Castéra «a la confiance» de l'exécutif, assure une ministre

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Amélie Oudéa-Castéra "a la confiance du président de la République, du Premier ministre", a assuré dimanche Marie Lebec, ministre déléguée chargée des Relations avec le Parlement. Selon plusieurs sources au sein de l'exécutif, le maintien à son poste de la ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques interroge au plus haut niveau de l'État.

Amélie Oudéa-Castéra, confrontée à une série de polémiques depuis qu'elle a hérité de l'Éducation nationale, "a la confiance du président de la République, du Premier ministre", a assuré dimanche Marie Lebec, ministre déléguée chargée des Relations avec le Parlement. Selon plusieurs sources au sein de l'exécutif, le maintien à son poste de la ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques interroge au plus haut niveau de l'État alors que de nouvelles nominations pour compléter le gouvernement doivent avoir lieu lundi ou mardi.

 

Amélie Oudéa-Castéra "a porté avec beaucoup de succès la préparation des Jeux olympiques. Donc je crois que l'important aujourd'hui, c'est d'avancer et de répondre à ce que nous demandent les enseignants" et ce "au-delà de la question de la personne", a affirmé sur France 3 Marie Lebec qui, à 33 ans, est la plus jeune ministre du nouveau gouvernement.

En attendant, la mobilisation des enseignants ne faiblit pas. Les syndicats Snes-FSU, CGT et SUD ont appelé à une nouvelle grève dans l'Éducation nationale mardi pour défendre les salaires et s'opposer à la politique éducative au collège. Jeudi, plusieurs milliers d'enseignants et personnels de l'éducation ont manifesté à Paris et dans les grandes villes de France pour alerter sur leurs conditions de travail, leurs salaires mais aussi défendre l'école publique après les déclarations polémiques d'Amélie Oudéa-Castéra sur le sujet.

Manuel Bompard estime que la démission de la ministre "paraît être une évidence"

Autre coup dur pour la ministre, l'un des plus hauts cadres de l'Éducation nationale, le recteur de Paris, a démissionné vendredi, après le choix du ministère d'un "moratoire" sur une partie de sa réforme des classes prépas, destinée à introduire davantage de mixité sociale. Les oppositions restent vent debout contre la ministre.

Le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, a estimé dimanche sur BFMTV que sa démission "paraît être une évidence". Amélie Oudéa-Castéra exprime "le mépris de la classe qui est au pouvoir aujourd'hui pour l'école publique" et "est incapable de répondre aux difficultés auxquelles l'éducation nationale est confrontée".

Pour le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, "l'école a besoin d'une ministre à temps plein pour "réhabiliter symboliquement et financièrement le métier de professeur". "Il faut restaurer l'autorité publique à l'école", a-t-il ajouté sur France 3. Le gouvernement a "vocation à être élargi, probablement dans les prochains jours", selon Marie Lebec.