1:29
  • Copié
Alexandre Chauveau, édité par Laura Laplaud / Crédit photo : JULIEN DE ROSA / POOL / AFP
En 2022, le président-candidat Emmanuel Macron promettait d'alléger les droits de succession. Sauf surprise, cette promesse de campagne ne devrait pas figurer dans le projet de loi de finances 2024 examiné à l'automne. Car cet engagement du président Macron coûterait entre trois et cinq milliards d'euros.

Emmanuel Macron parviendra-t-il à tenir sa promesse sur l'allègement de la fiscalité sur les successions ? Sauf surprise, cette promesse de campagne ne sera pas intégrée au projet de loi Finances 2024 que le Parlement doit étudier à l'automne. Une mesure difficile à mettre en place dans le contexte de finances publiques actuel puisqu'elle coûterait trois à cinq milliards d’euros.

Le chef de l'État entendait porter l’abattement sur le montant de l’héritage transmis de 100.000 à 150.000 euros

C'est une mesure qui devrait faire les frais des contraintes budgétaires. Le gouvernement a pour objectif d'abaisser le déficit de 4,4 à 3% d'ici 2027. Emmanuel Macron défendait ainsi fin juillet devant ses ministres un cadre exigeant à la rentrée. Exit la promesse de passer de 100.000 à 150.000 euros l'abattement sur les successions en ligne directe et de porter à 100.000 euros les transmissions indirectes aux neveux ou aux petits-enfants.

"Emmanuel Macron décrédibilise son projet et sa parole"

Un rétropédalage que dénoncent les Républicains, favorables à cette réforme portée lors de la dernière élection présidentielle. "Emmanuel Macron décrédibilise d'une part son projet et d'autre part sa parole. Le gouvernement se trouve à la croisée des chemins parce qu'en n'ayant pas engagé en amont une démarche de diminution massive des dépenses publiques, il se trouve poings et mains liés. Et puis finalement, il n'a aucune latitude pour moins prélever aux Français", affirme Véronique Louwagie, députée LR de l'Orne.

Véronique Louwagie, dont le collègue et président des Républicains Eric Ciotti, parle d'impôt sur la mort pour désigner les droits de succession. Pour sa défense, le gouvernement met en avant les deux milliards d'euros de baisses d'impôts pour les classes moyennes, déjà mobilisés d'ici 2027.