Présidentielle : «On aurait préféré être ensemble avec les communistes», se désole Corbière

Alexis Corbière 1:56
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Mélanie Faure , modifié à
Invité d'Europe 1 ce dimanche, Alexis Corbière s'est exprimé au sujet de la campagne électorale en cours. Le député LFI de la Seine-Saint-Denis a évoqué les intentions de vote en faveur de son candidat Jean-Luc Mélenchon de la France Insoumise et la décision pour Fabien Roussel de poursuivre la campagne présidentielle, malgré le faible nombre de voix qui lui sont créditées.
INTERVIEW

Depuis le début de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s'impose en tête des sondages. Si la réélection d'Emmanuel Macron semble se profiler à l'horizon, la question du candidat qui accèdera au second tour interroge encore. En effet, les sondages donnent Jean-Luc Mélenchon crédité de 13% des intentions de vote, selon le baromètre OpinionWay - Kéa Partners pour Les Échos et Radio Classique paru vendredi 25 mars. Devant lui, Marine Le Pen, et derrière lui, Valérie Pécresse et Éric Zemmour. En ce qui concerne Fabien Roussel, on lui prête entre 3% et 5%.

Alexis Corbière espère-t-il que l'écart se creuse davantage avec le Parti communiste français ? "Je ne le souhaite absolument pas", a assuré le député LFI de la Seine-Saint-Denis au micro d'Europe 1 ce dimanche. Fabien Roussel a indiqué qu'il voterait pour Jean-Luc Mélenchon s'il accédait au second tour de l’élection présidentielle, mais qu'il irait au bout de sa candidature au premier tour.

Alexis Corbière poursuit : "J'espère que ce ne sera pas le cas. Écoutez, maintenant, les choses sont telles qu'elles sont. Vous l'avez constaté, on aurait préféré être ensemble. Fabien Roussel a pris une décision. J'invite surtout à ce que l'ensemble des électeurs, des électrices, des milieux populaires, se disent qu'évidemment, Jean-Luc Mélenchon au second tour ou Jean-Luc Mélenchon qui l'emporte 15 jours plus tard, ça changerait leur quotidien, ça changerait leur vie."

Son objectif, "convaincre et mobiliser"

Pourquoi les communistes ont-ils refusé de faire une alliance ? Interrogé par Thierry Dagiral sur une potentielle "arrogance" de Jean-Luc Mélenchon vis-à-vis du reste de la classe politique, il se défend : "Il est toujours facile d'attribuer à Jean-Luc Mélenchon beaucoup de critiques. Les autres sont parfaits. J'observe que, comme à l'heure actuelle, la situation électorale, la dynamique électorale est du côté de la campagne du non-populaire." Il conclut : "La démocratie, le peuple souverain doit trancher et je cherche à convaincre et à mobiliser." 

Pour rappel, le premier tour de l'élection présidentielle se tiendra le 10 avril et le second tour le 24 avril.