Alexandre Benalla : la question d'une "protection" de l'Élysée "pas totalement résolue", selon la commission d'enquête

Alexandre Benalla a de nouveau été entendu par la commission d'enquête sénatoriale, lundi.
Alexandre Benalla a de nouveau été entendu par la commission d'enquête sénatoriale, lundi. © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
Mis en examen pour l'usage abusif de ses passeports diplomatiques, l'ancien collaborateur de l'Élysée a de nouveau été entendu au Sénat lundi.

Le président de la commission sénatoriale sur l'affaire Benalla a estimé lundi qu'il y avait "beaucoup d'invraisemblances" et de "contradictions" dans le dossier, estimant que la question d'une éventuelle "protection" de l'ex-collaborateur de l'Élysée n'était pas "totalement résolue".

"Négligence ou protection, ce n'est pas totalement résolu aujourd'hui", a réagi Philippe Bas (LR) à l'issue de l'audition de l'ex-chargé de mission d'Emmanuel Macron, mis en examen pour l'usage abusif de ses passeports diplomatiques.

La commission a "du pain sur la planche". "Y a-t-il eu une forme de protection qui lui aurait été accordée et lui aurait permis de développer avec les instruments de son ancienne fonction à l'Élysée de nouvelles activités ? Et ces activités étaient-elles en lien ou non avec les précédentes ?", a questionné Philippe Bas. Il a noté que la semaine dernière "la présidence de la République a souligné avec beaucoup de force et de conviction que les ponts avaient été rompus avec Alexandre Benalla" et observé que l'ex-collaborateur s'était "efforcé d'arrondir quelques angles".

Mais "il y a beaucoup d'invraisemblances qui restent à lever, beaucoup de contradictions qui restent à explorer et c'est le travail des semaines à venir pour la commission des lois", a ajouté le sénateur, estimant que la commission avait "du pain sur la planche". Et d'indiquer que le rapport de la commission serait "rendu intégralement public le moment venu".

Les sénateurs agacés par certains silences de Benalla. Des sénateurs se sont agacés, après cette seconde audition, du refus d'Alexandre Benalla de répondre à certaines questions de la Commission d'enquête. "Ça devient une affaire qui s'épaissit plutôt qu'elle ne s'éclaircit", a notamment estimé devant la presse le président du groupe centriste Hervé Marseille. La même frustration était exprimée par des élus LR. "Il y a beaucoup de choses qui restent dans l'ombre", a aussi déploré Marc-Philippe Daubresse, tandis que Cédric Perrin dénonçait l'"aplomb absolument incroyable" d'Alexandre Benalla.