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Alexis Patri
L'éditorialiste politique Alain Duhamel publie "Emmanuel le Hardi", un livre sur la présidence d'Emmanuel Macron. Le journaliste explique mercredi dans "Ça fait du bien" ce choix de titre, inspiré de Philippe III, et analyse les réussites et les échecs de l'action politique du président de la République.
INTERVIEW

On l'a comparé à Jupiter. Emmanuel Macron est-il également proche de Philippe III le Hardi ? C'est le parti-pris de l'éditorialiste Alain Duhamel qui publie un livre sur la présidence Macron intitulé Emmanuel le Hardi. Un livre qu'Alain Duhamel explique mercredi dans l'émission d'Anne Roumanoff Ça fait du bien. "J'aime mieux quelqu'un de brillant et de contestable que quelqu'un insignifiant", explique l'éditorialiste au sujet du président de la République. Signe-t-il avec ce livre une ode à Emmanuel Macron ? Selon lui, pas vraiment.

Un président qui a le goût du risque

"À ma connaissance, Emmanuel Macron a bien aimé le titre de mon livre. Il a moins aimé le contenu", se défend Alain Duhamel. "En tout cas, ça dépend des chapitres." Ce titre a été choisi car c'est la prise de risques qui définit, selon l'éditorialiste, la présidence Macron. "C'est non seulement son tempérament, mais c'est sa caractéristique. Emmanuel Macron prend sans arrêt des risques", analyse-t-il.

Mais d'autres présidents avant lui se sont illustrés par une certaine forme de témérité et un goût prononcé pour la témérité. "Nicolas Sarkozy a peut-être un peu trop pris des risques", s'amuse ainsi Alain Duhamel.

Un bilan contrasté

"À cause de mon âge, j'ai vu quand même trois générations de présidents", rappelle l'éditorialiste. "Un dirigeant politique qui a un cerveau qui fonctionne très bien et qui soit capable de prendre des décisions et des risques, il n'y en a pas tellement."

Malgré les compliments adressés à la personne d'Emmanuel Macron, Alan Duhamel pointe tout de même des manquements dans son action politique. "La vague actuelle de Covid-19, je trouve qu'il la gère bien. Mais la première, j'avais trouvé qu'il la gérait mal", résume l'éditorialiste, avant d'ajouter "sur l'Europe, je trouve qu'il s'y prend très bien. Sur le plan social, je ne trouve pas qu'il s'y prenne bien".