Affaire Benalla : nouvel accrochage entre Le Pen et des élus LREM

Marine Le Pen a critiqué la gestion de la commission d'enquête sur l'affaire Benalla par la majorité.
Marine Le Pen a critiqué la gestion de la commission d'enquête sur l'affaire Benalla par la majorité. © Gérard JULIEN / AFP
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avec AFP
À l'issue de l'audition du préfet de police de Paris par la commission d'enquête sur l'affaire Benalla, Marine Le Pen s'est écharpée avec plusieurs députés de la majorité.

Marine Le Pen a eu, lundi, deux jours après l'altercation avec Christophe Castaner, un accrochage avec des députés LREM, ses critiques sur la gestion par la présidente de la commission d'enquête sur l'affaire Benalla suscitant de vives réactions d'élus de la majorité.

"Guignolade" et "maréchalade". À l'issue de l'audition du préfet de police de Paris, Michel Delpuech, la présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN), a dénoncé devant la presse un "copinage malsain" se retrouvant à ses yeux "dans la manière dont fonctionne cette commission d'enquête". La formule de "copinage malsain" reprenait des termes employés peu avant par le préfet concernant l'affaire de l'ex-collaborateur de l'Élysée.

Entourée d'autres élus de sa formation politique, dont Sébastien Chenu et Ludovic Pajot, elle a reproché aux LREM de bénéficier "de la part du lion" en terme de temps de parole. Elle a appelé la présidente de la commission Yaël Braun-Pivet (LREM) à mettre fin à sa "partialité" au risque que la commission tombe dans "la guignolade". Entrecoupant ses propos, Coralie Dubost (LREM) s'est insurgée contre ces "accusations très graves" et "absolument fausses", son collègue Rémy Rebeyrotte répétant : "c'est une maréchalade !".

Une atmosphère tendue. Sur le fond, la députée RN du Pas-de-Calais a notamment affirmé que le préfet avait expliqué que "l'Elysée était responsable de tout et laissé sous-entendre qu'il y avait manifestement des procédures parallèles". "On n'a pas entendu la même commission", a lancé Rémy Rebeyrotte dans une atmosphère tendue, Marine Le Pen lui demandant de "laisser parler l'opposition". "Gardez votre calme tout de même", a intimé le député. "Non, mais écoutez Monsieur, soyez poli", lui a-t-elle rétorqué.