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Mélanie Faure , modifié à
Accusé de "cramer la caisse" de l'Etat par Valérie Pécresse, Bruno Le Maire défend la politique du gouvernement post-crise Covid-19. Invité politique d'Europe Matin ce lundi, dans un contexte où le pouvoir d'achat des Français fait débat, le ministre de l’Economie et de la relance a réagi aux critiques de la Présidente du conseil régional d'Île-de-France.
INTERVIEW

Alors que la question du pouvoir d'achat des Français fait la une des journaux, Bruno Le Maire est visé pour sa politique en termes de dépenses publiques. Invité exceptionnel d'Europe 1 ce lundi, le ministre de l'Economie et de la relance a répondu aux propos de Valérie Pécresse, qui l'accusait en septembre dernier de "cramer la caisse" de l'Etat. "D'abord, je ne sais pas très bien ce que veut dire cette expression 'cramer la caisse'... on a protégé les Français - 16 points de dette publique en plus", a plaidé Bruno Le Maire en réponse à Valérie Pécresse, qui est par ailleurs invitée de Punchline ce lundi, à 19 heures.

"C'était pour protéger les salariés, les compétences, les entreprises. C'est ce qui nous permet aujourd'hui d'avoir un taux de chômage inférieur à avant la crise et un nombre de faillites inférieur à avant la crise. Si on appelle ça cramer la caisse, je ne suis pas d'accord."

Le Maire dénonce la dette publique de Pécresse

"Tous les candidats à la présidentielle, sans exception, propose une augmentation des salaires de 10% qui coûte 25 milliards d'euros par an qu'elle (ndlr : Valérie Pécresse) ne sait pas financer", tacle encore le ministre. En 2011, Bruno Le Maire et Valérie Pécresse étaient tous les deux ministres sous le gouvernement François Fillon. Le premier est alors Ministre de l'Agriculture, la seconde Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'État. "Quand elle était ministre du Budget et qu'elle a quitté le pouvoir, elle a laissé 26 points de dette publique supplémentaire et une croissance à 0", a-t-il pointé du doigt. Valérie Pécresse

Bruno le Maire a plaidé le parti pris du gouvernement actuel : "Nous avons choisi cette stratégie de réindustrialisation et de soutien à l'emploi", a-t-il déclaré, au sujet d'Emmanuel Macron. "Je pense que c'est la bonne car ça sera la seule qui rendra le pouvoir d'achat aux Français." En ligne de mire, en finir avec le chômage de masse en "passant sous la barre des 8%".