Accusation de viol : Gérald Darmanin dit "avoir le droit à la présomption d'innocence"

Gérald Darmanin explique "avoir le droit à la présomption d'innocence".
Gérald Darmanin explique "avoir le droit à la présomption d'innocence". © AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Gérald Darmanin a expliqué jeudi "avoir le droit à la présomption d'innocence". Le ministre de l'Intérieur est sous le coup d'une enquête pour viol, harcèlement sexuel et abus de confiance.

Le nouveau ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, visé par une enquête pour viol, a dit jeudi "avoir le droit à la présomption d'innocence" et affirme avoir demandé à son administration à ne pas avoir de remontées d'informations sur les affaires le concernant.

"Je ne commente pas les affaires de justice"

"Je ne commente pas les affaires de justice en général et pas la mienne depuis 3 ans en particulier. Je constate simplement qu'il y a eu trois décisions de justice, deux enquêtes préliminaires ont été classées sans suite et un non lieu rendu par deux juges d'instruction (...) alors il me semble qu'au bout de trois décisions de justice, on peut penser que j'ai le droit à la présomption d'innocence", a déclaré Gérald Darmanin sur RTL.

Le ministre, dont la nomination à l'Intérieur a provoqué la colère et l'indignation des associations féministes, a déclaré n'avoir "évidemment" rien à se reprocher et marcher "la tête haute".  Il a affirmé avoir, dès sa prise de fonction, écrit une lettre à son administration "pour n'avoir aucune information ni moi-même, ni mon cabinet, en ce qui me concerne".

"Le combat politique fait naître de drôles de choses"

"Je suis à la disposition des magistrats", a-t-il souligné. "Je me rendrais à n'importe quelle convocation des magistrats instructeurs", a-t-il complété. C'est une "situation pas facile à vivre pour ceux qui sont accusés à tort", pour "votre famille, vos amis, votre réputation", a fait valoir Gérald Darmanin. "Le combat politique fait naître de drôles de choses", a-t-il relevé.

Une relation librement consentie selon lui

Gérald Darmanin a été accusé en 2017 de viol par une femme, Sophie Patterson-Spatz, qui l'avait sollicité en 2009, lorsqu'il était chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP (parti devenu LR), pour tenter de faire annuler une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants contre un ex-compagnon. Selon ses déclarations, Gérald Darmanin lui aurait fait miroiter son appui, et elle se serait sentie contrainte de "passer à la casserole", ainsi qu'elle l'a expliqué aux enquêteurs. Gérald Darmanin a reconnu avoir eu une relation sexuelle avec cette femme, mais selon lui, librement consentie.

Classée sans suite dans un premier temps, la procédure a été relancée par la cour d'appel de Paris qui a demandé début juin de nouvelles investigations. "La décision rendue est une décision de forme et pas de fond", a commenté sur RTL Gérald Darmanin.