A gauche, les cartes sont rebattues après la primaire

Manuel Valls et Benoît Hamon.
Manuel Valls et Benoît Hamon.
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La victoire de Benoît Hamon à la primaire de la gauche, dimanche, recompose en partie la gauche du paysage électoral français, à trois mois de l'élection présidentielle.

Comment la gauche va-t-elle se présenter à l'élection présidentielle ? Après la victoire de Benoît Hamon à la primaire de la gauche, dimanche, les cartes sont rebattues. "La gauche n'est pas morte. Dans ce pays, il y a une gauche qui se partage entre Mélenchon et Hamon, elle représente environ un quart des suffrages", a estimé, dimanche soir, Robert Namias au micro des Grandes voix d'Europe 1.

"Téléscopage des discours". Mais côté Parti socialiste, la donne n'est pas la même. "Il s'est passé une chose qui n'est pas anecdotique dimanche soir, entre Manuel Valls et Benoît Hamon, c'est le téléscopage des discours", a poursuivi Robert Namias. Alors qu'il n'avait pas fini d'évoquer sa défaite et son avenir politique, l'ancien Premier ministre a vu son opposant entamer le sien.

La tentation de Macron pour les électeurs de Valls. Plus largement, c'est l'attitude de Manuel Valls et ses soutiens vis-à-vis de Benoît Hamon qui s'avère décisive pour la gauche. "Il a dit qu'il ne défendrait pas le programme de Benoît Hamon. Les 40% d'électeurs qui se sont portés sur ce nom vont se poser la question de ce qu'ils vont faire dans cette nouvelle géographie politiques à gauche. Que va faire cet électorat ? Va-t-il se rallier à Benoît Hamon ou aller du côté de chez Emmanuel Macron ?

Un quinquennat soldé. Aujourd'hui, "c'est Emmanuel Macron qui incarne la gauche de gouvernement", appuie Catherine Nay, alors que le président de la République et le Premier ministre ne seront pas candidats à l'élection présidentielle, en avril. "On a soldé le quinquennat cataclysmique de François Hollande. La première étape fut le renoncement de François Hollande, début décembre. Dimanche, le candidat le plus proche de la gestion du quinquennat est renvoyé dans ces buts", constate Gérard Carreyrou. De quoi changer la donne pour le début de la campagne des socialistes, qui ont désormais leur candidat.