À deux jours du lancement du CNR, Emmanuel Macron tente de convaincre. 1:44
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Jacques Serais, édité par Laura Laplaud
À deux jours du lancement du Conseil national de la refondation (CNR), et à défaut de pouvoir compter sur la présence des oppositions, Emmanuel Macron a réussi à convaincre les associations d'élus d'y participer même s'ils ne croient pas pour l'ensemble à ce format, qu'ils comparent à une "grande messe d'affichage". 

Qui participera au Conseil national de la refondation (CNR) ? Cette instance voulue par Emmanuel Macron, est censée regrouper plusieurs acteurs publics pour réfléchir aux grands enjeux du moment. Ce CNR doit être lancé jeudi mais les partis de l'opposition ont déjà refusé de s'y rendre, tout comme le président du Sénat, Gérard Larcher. De quoi affaiblir le projet.

Le président veut convaincre les associations d'élus

Pour atténuer l'affront, le président a tout fait pour convaincre les associations d'élus d'y participer. Le chef de l'État a reçu dimanche soir les présidents des trois principales associations d'élus : régions, départements et communes. Une opération séduction qui semble les avoir convaincu de participer dans deux jours au Conseil national de la refondation, à Marcoussis.

"Nous avons dit que nous ne croyons pas au format du Conseil national de la refondation car nous pensons que c'est une grande messe d'affichage", a expliqué David Lisnard, le président de l'Association des maires de France, invité de Sonia Mabrouk mardi matin.

"Pour la première fois, il y a un changement radical"

"Il nous a donné rendez-vous de façon très rapide. Et pour la première fois, il y a un changement radical. Il nous a notamment donné raison sur le constat de la crise civique que traverse notre système. On a eu une discussion franche et directe. Et il a acté qu'il fallait enfin une grande loi de décentralisation, qu'il fallait une stabilité financière, qu'on ne pouvait plus continuer à piller les communes, les collectivités territoriales", a-t-il poursuivi.

"On va saisir cette opportunité de faire valoir nos positions", avance David Lisnard. Emmanuel Macron pourra donc au moins compter sur les associations d'élus pour lancer son quinquennat, à défaut de pouvoir compter sur la présence des oppositions.