Woerth pourra être entendu

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Le Conseil des ministres a autorisé mercredi l’audition du ministre par le parquet de Nanterre.

Eric Woerth pourra être entendu comme témoin par la justice. Le Conseil des ministres a donné mercredi son feu vert à l'audition du ministre du Travail, formulée par le parquet de Nanterre mardi après-midi dans le cadre de l'affaire Bettencourt. Elle pourrait avoir lieu à son domicile, soit dans son logement de fonction parisien au ministère, soit à celui de Chantilly.

Ce feu vert était attendu. Quelques heures auparavant, le porte-parole du gouvernement Luc Chatel avait indiqué sur LCI. "Le Conseil des ministres l'autorisera, de manière à ce que toute la lumière soit faite à ce sujet. Aucun problème pour le ministre du Travail, qui s’est dit "très impatient" d'être entendu, qualifiant même cette audition de "très bonne nouvelle".

Ce nouvel épisode intervient alors que le ministre du Travail continuait mercredi matin devant la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, à défendre son projet de loi sur la réforme des retraites. Il était d'ailleurs absent du Conseil des ministres.

Son épouse, Florence Woerth a été entendue ce matin comme témoin par les enquêteurs de la brigade financière.

Démission exclue

Selon le parquet de Nanterre, l'audition du ministre par la police aura lieu dans le cadre de son enquête préliminaire sur les enregistrements clandestins réalisés au domicile de Liliane Bettencourt entre mai 2009 et mai 2010. Ces enregistrements suggèrent des opérations de fraude fiscale dans la gestion de la fortune de l'héritière de L'Oréal mais aussi un possible conflit d'intérêts avec l'ex-ministre du Budget puisque son épouse, Florence Woerth, a travaillé deux ans et demi dans la société chargée de cette gestion.

Lors de sa garde à vue, le gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, a assuré la semaine dernière qu’Eric Woerth lui avait "demandé de recevoir sa femme et ce pour essayer de la conseiller sur sa carrière" au début 2007, selon un extrait du procès verbal publié par Le Monde. Mardi, le ministre du Travail s'en est une nouvelle fois défendu et a catégoriquement exclu de démissionner. "Je n'ai jamais demandé quoi que ce soit qui concerne mon épouse", a-t-il assuré sur Europe 1.