Vingt mandats d'arrêt lancés et 17 arrestations : c'est le bilan d'une vaste opération de police anti-terroriste lancée ce mardi à l'aube depuis l'Italie. Les mandats d'arrêts visant des ressortissants algériens et marocains principalement ont été émis par le parquet de Milan mais les interpellations ont eu lieu dans tout le pays et même au-delà dans d'autres pays européens. Les suspects feraient tous partie de réseaux terroristes qui serviraient de base logistique pour des actions ciblées à l'étranger.
Un homme, de nationalité tunisienne, a été arrêté en France, en Seine-Saint-Denis mardi matin. Des perquisitions ont également été menées à son domicile, mais sans résultat. Une personne a été également arrêtée au Portugal. Certains mandats d'arrêts ont été délivrés au niveau européen, pour cibler des suspects qui ne se trouvaient pas sur le territoire italien. Scotland Yard a ainsi confirmé de son côté l'arrestation de deux hommes. Mais trois suspects auraient encore échappé à la police lors de ce coup de filet.
Les personnes arrêtées sont suspectées d'avoir formé des cellules "salafistes et jihadistes" qui auraient préparé des attentats suicide en Irak et en Afghanistan. Aucun attentat en Italie ne serait, par contre, programmé par la cellule terroriste. Les personnes arrêtées auraient collecté des fonds ou fabriquer des faux papiers pour permettre l'action d'autres terroristes. Lors de perquisitions en Italie, la police aurait découvert des poisons, des détonateurs à distance et des manuels d'instruction sur les techniques de guérilla.
Une enquête ouverte en 2004 dans la province italienne de Ligurie aurait permis ces arrestations. Elle serait en relation avec le démantèlement en 2002 d'une cellule islamiste radicale basée en Italie lors d'une opération baptisée "Bazar", qui avait eu des ramifications en France.