UMP : l'impossible entente sur l'Europe

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Fabienne Cosnay , modifié à
Le parti a tenu jeudi une convention sur le sujet. Beaucoup de courants s'affrontent.

L'INFO. Après la famille, l'autorité, la fiscalité et le travail, l'UMP a débattu jeudi de l'avenir de l'Europe, lors d'une convention. A un an des élections européennes, le sujet divise profondément le parti.

Un difficile compromis. Différents courants s'affrontent. La motion pour une France moderne et humaniste, animée notamment par Jean-Pierre Raffarin et Luc Chatel, plaide pour "une fédération franco-allemande" avec la mise en place "d'une union budgétaire". Impensable pour la Droite sociale de Laurent Wauquiez comme pour les souverainistes de la Droite populaire. La semaine dernière, à l'approche de la convention, huit députés de la Droite populaire ont menacé de constituer des listes autonomes pour les élections européennes de 2014 si "des déclarations fédéralistes étaient retenues par l'UMP dans le cadre de son projet européen".

Riester et Mariton, deux visions. D'un côté, le député UMP Franck Riester, qui mènera la campagne pour les élections européennes. De l'autre, Hervé Mariton, responsable de cette convention sur l'Europe. Le premier estime qu'un rapprochement franco-allemand est indispensable et plaide pour un transfert de souveraineté, le deuxième est beaucoup moins européen et estime que la gouvernance européenne doit seulement s'exercer dans les domaines du budget ou de la fiscalité.

Copé tente de faire la synthèse. Jean-François Copé tente de ménager la chèvre et le chou. "Au sein de notre famille, chacun doit être libre de s’exprimer sur l’Europe", a-t-il déclaré jeudi lors de l'ouverture de la convention UMP. Invité dimanche au Grand Jury RTL, le patron de l'UMP avait estimé qu'il fallait passer à l’Europe des résultats là où nous avons aujourd’hui une Europe trop souvent perçue comme une passoire, inefficace dans un certain nombre de domaines, trop libre-échangiste avec des pays ou des continents qui ne le sont pas".

 

 

 

 

Un point d'accord, une Europe protectrice. Dans la droite ligne de Nicolas Sarkozy, le député-maire de Meaux souhaite un renforcement des accords de Schengen et plaide pour une Europe plus protectrice. Dans sa note de synthèse, l'UMP propose de sanctionner les "membres défaillants", qui ne font pas assez dans la lutte contre l'immigration illégale en les suspendant de l'espace Schengen.