Smic: Hollande confirme le coup de pouce

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F. C , modifié à
Le président a cependant précisé qu'il ne voulait pas "déstabiliser les entreprises".

Deux semaines à peine après son entrée en fonctions, François Hollande a accordé, mardi soir, sur France 2, son premier entretien télévisé en tant que chef de l'Etat. Sur le volet économique, le président n’a eu qu’un seul mot d’ordre : maintenir les engagements pris pendant la campagne présidentielle.

Alors que la question d’une hausse du Smic divise patronat et syndicats, François Hollande a confirmé qu’il y aurait bien un "coup de pouce", sans toutefois donner de précisions sur son ampleur. "Il devra rattraper ce qui n'a pas été accordé cette dernière année, il devra aussi veiller à ce que ça ne déstabilise pas les entreprises", a précisé le chef de l’Etat, s’engageant à respecter cette promesse de campagne.   

"Ce que j'ai promis, je le tiendrai"

 "Le chemin d'équilibre, c'est de permettre à des salariés qui sont payés au Smic, qui n'ont pas été revalorisés en terme de pouvoir d'achat depuis cinq ans d'avoir un coup de pouce, et en même temps de ne rien faire qui puisse déséquilibrer notamment les petites et moyennes entreprises qui sont aujourd'hui dans une difficulté de compétitivité", a nuancé François Hollande.

Au-delà du Smic, François Hollande a promis de tenir "toutes" ses promesses de campagne sur la durée de son quinquennat tout en respectant les engagements de réduction des déficits publics pris par la France. "Ce que j'ai promis, je le tiendrai - tout - dans le calendrier tel qu'il est prévu", a-t-il déclaré, soulignant qu'il était "élu pour cinq ans, pas simplement pour trois mois" et qu'il s'engageait à conserver "le même objectif de réduction des déficits publics" qui doivent être ramenés à 3% du PIB en 2013 et à zéro en 2017.

Pour compenser une croissance atone, "nous trouverons des économies ailleurs, mais je veux dire aux Français que nous n'allons pas baisser les bras", a martelé le président. Pas de rigueur en perspective mais des "efforts justement répartis" entre les Français avec des décisions fiscales annoncées en juillet et août.