"Pas de police politique" en France

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avec agences , modifié à
Brice Hortefeux a démenti les accusations d'espionnage de journalistes.

Des journalistes "espionnés" par la DCRI ? "C'est une plaisanterie", a ironisé Brice Hortefeux, jeudi sur France 2. Le ministre de l'Intérieur s’est appliqué à démentir l'existence d'une cellule chargée de surveiller les journalistes au sein de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

"Son objectif n'est pas de suivre les journalistes"

Le Canard enchaîné indiquait mercredi que Nicolas Sarkozy avait chargé son ministre de surveiller la presse concernant le traitement par les médias de l'affaire visant l'héritière de L'Oréal, Liliane Bettencourt.

"La DCRI, ce n'est pas la Stasi ou le KGB. Son objectif n'est pas de suivre les journalistes mais d'arrêter les terroristes", a assené Brice Hortefeux. "Il n'y a pas de police politique dans notre pays, évidemment".

Des accusations "totalement farfelues"

L'Elysée a également qualifié l'information du Canard enchaîné de "totalement farfelue". Mercredi soir, le directeur de la DCRI Bernard Squarcini, parlant d'"informations grotesques", a aussi déclaré qu'il n'y avait "pas de cabinet noir à la DCRI" chargé d'enquêter sur des journalistes.

Selon Le Canard enchaîné, qui maintient ses accusations après ces démentis, un groupe spécialisé a pourtant été constitué avec d'anciens policiers des Renseignements généraux, service aujourd'hui dissous et fondu dans la DCRI en 2008 avec la DST.