Non-cumul: Collomb et Rebsamen ralliés ?

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Fabienne Cosnay avec AFP , modifié à
L'un se dit prêt à "se sacrifier". L'autre pourrait voter son interdiction pour ... 2016.

Le non-cumul des mandats ? Il y a quelques mois, Gérard Collomb et François Rebsamen ne voulaient même pas en entendre parler. Aujourd'hui, les deux barons socialistes, respectivement sénateurs-maires de Dijon et de Lyon, ont un peu adouci leur discours. Le "non" catégorique a laissé place à un "oui si". Le chef de file des sénateurs PS François Rebsamen devrait d'ailleurs en parler avec Jean-Marc Ayrault, mercredi après-midi, dans le cadre d'un entretien sur la "réforme constitutionnelle".

Collomb "prêt au sacrifice". On ne peut pas dire qu'il le fera de bon cœur mais il le fera. Invité sur Public Sénat dans l'émission Preuves par trois, mardi soir, le sénateur-maire PS de Lyon, Gérard Collomb, farouche opposant à cette promesse de François Hollande, s'est dit prêt à "se sacrifier" (sic) "pour l'avenir de la France". "J'essaye d'attirer l'attention sur l'équilibre des pouvoirs dans notre pays" mais "s'il n'y a que ça qui peut faire avancer l'avenir de la France, alors on se sacrifiera pour l'avenir de la France, je n'en fais pas du tout un problème personnel", a déclaré le baron local, précisant qu'il renoncerait à son mandat de sénateur pour conserver Lyon.

Rebsamen pose toujours ses conditions. François Rebsamen est, lui, favorable au cumul des mandats à condition que la réforme ne s'applique pas aux sénateurs et qu'elle n'entre en vigueur qu'en 2016, soit après les prochaines élections municipales et sénatoriales … Invité du Talk Orange-Le Figaro, jeudi dernier, François Rebsamen, a, dans un premier temps, donné des gages à son ami François Hollande. A la question, "seriez-vous prêt à voter l'interdiction du cumul des mandats si elle ne s'appliquait qu'en 2016 ?"François Rebsamen a répondu : "Peut-être ... Oui, je dirais", sans plus de précisions. Quelques heures plus tard, le président des sénateurs socialistes réaffirmait pourtant son opposition à la réforme concernant la Chambre haute. Car, dit-il, "la spécificité du Sénat doit être prise en compte", pour permettre "le cumul d'un exécutif local avec un mandat de sénateur ". Saura t-il convaincre Jean-Marc Ayrault ? C'est la question.

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