Municipales : le FN travaille sur une charte

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avec AFP , modifié à

Le Front national travaille actuellement à la rédaction d'une charte qui sera présentée à la rentrée et qui vise à encadrer de futures alliances avec des partenaires de droite ou de gauche pour les élections municipales de mars 2014. "Ce sera un cadre et un cap politique préalable pour établir des accords et des alliances", a expliqué à l'AFP Nicolas Bay, délégué national à la communication électorale du FN, confirmant une information du quotidien L'Opinion. Le parti de Marine Le Pen, qui a déjà accordé son investiture à 500 têtes de listes, n'exclut pas ouvrir ses listes à des responsables d'autres formations politiques qui partageraient ses valeurs ou éventuellement passer des accords avec des maires sortants ou candidats de droite ou de gauche mieux placés qui accepteraient de prendre sur leur liste des candidats FN.

"Il y a plein de formules possibles, on peut par exemple imaginer des listes sans étiquette avec des membres du FN dessus, ce qui est le cas dans beaucoup de petites communes rurales. Mais il ne s'agit en aucun cas de devenir les supplétifs d'un autre parti, le FN apparaîtra officiellement même s'il peut y avoir une tête de liste qui n'est pas issue du FN", explique Nicolas Bay. "Les éléments de cette chartes ne sont pas encore totalement arrêtés. Elle comportera des points précis qui nous semblent essentiels dans le cadre de la gestion municipale", précise le cadre frontiste donnant en exemple "le refus de l'augmentation de la fiscalité et des subventions aux associations communautaristes ou la priorité à la sécurité".

"Il s'agit de recomposer le paysage politique en remplaçant le clivage gauche-droite par un clivage entre patriotes et mondialistes", dit-il en précisant que cette charte sera présentée en septembre-octobre. Interrogé sur la récente exclusion de l'UMP d'Olivier Lapierre qui avait apporté son soutien à une éventuelle liste du député Gilbert Collard à Saint-Gilles, le responsable FN estime que "Jean-François Copé se voit aujourd'hui contraint de prendre des mesures brutales par panique et pour éviter que la digue de son parti ne soit emportée".