Loi Bachelot : les opposants ne désarment pas

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les opposants au projet de loi Bachelot, dans les rangs des médecins comme dans ceux des politiques, n'ont pas baissé la garde mardi, malgré les concessions promises par le chef de l'Etat, au premier jour de l'examen du texte par les sénateurs.

Entre 700 et un millier de personnes se sont rassemblées mardi à Nancy pour protester contre la réforme hospitalière. Au même moment, Nicolas Sarkozy participait à une réunion sur cette même réforme des hôpitauxdont l’examen au Sénat a débuté mardi. Mais les manifestants ont été tenus largement à l’écart du chef de l’Etat protégé par un très important dispositif de sécurité sur plusieurs centaines de mètres.

"Tout ça pour un seul homme, je ne sais pas de quoi il a peur", a observé Pascal Debay, responsable fédéral et départemental CGT Santé fédéral, en Meurthe-et-Moselle. Les policiers ont aussi fait usage de bombes lacrymogènes pour disperser des manifestants. En marge du défilé, un homme, qui aurait tenté de mettre le feu à une poubelle selon une source policière, a été interpellé.

"Ce qu'on nous propose est insuffisant", a dit le Pr Bernard Granger, du Mouvement de défense de l'Hôpital public (MDHP), qui fédère des représentants des médecins hospitaliers et demande "de lever la procédure d'urgence parlementaire" sur le texte HPST. Selon le MDHP, "même amendée, la loi Bachelot met en place un pouvoir vertical politisé détenu par les directeurs d'Agences régionales de santé (ARS)". L'appel national à la grève et à des manifestations des personnels des hôpitaux lancé pour jeudi n'est donc pas remis en cause.

Au Sénat, les premiers débats sur le texte ont été houleux. La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a d'entrée été mise en minorité par les sénateurs qui lui ont imposé de bouleverser l'ordre d'examen du texte. Les dispositions concernant l'hôpital et les agences régionales de santé seront discutées ensemble, avant celles sur l'accès aux soins et la santé publique.