Les recalés du gouvernement

Certains espéraient une place au gouvernement et ont vu leurs espoirs déçus.
Certains espéraient une place au gouvernement et ont vu leurs espoirs déçus. © EUROPE 1, MAXPPP
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ZOOM - Ils auraient voulu en être, ils n'y sont pas. Le point sur les ambitions déçues.

Chefs de pôles dans la campagne, proches de François Hollande ou alliés de la gauche, ils avaient tout pour être au gouvernement. Martine Aubry, patronne du PS, rêvait de Matignon, mais François Hollande lui a préféré Jean-Marc Ayrault. Elle n'est pas la seule à voir un poste de ministre lui échapper : d'autres, pressentis pour un maroquin, resteront finalement dans l'ombre. Europe1.fr fait la liste des absents du gouvernement.

Ceux qui sont passés tout près

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© Reuters

François Rebsamen. Le sénateur-maire de Dijon était chargé de la sécurité dans l'équipe de campagne de François Hollande et était donc pressenti pour devenir ministre de l'Intérieur. C'est pourtant Manuel Valls qui a été nommé place Beauvau. Dès mercredi matin, François Rebsamen avait prévenu sur Europe 1 qu'il ne serait pas ministre : "j'ai choisi et le Sénat, et Dijon". C'est peut-être sa sortie sur la consommation de cannabis, qu'il veut transformer en délit, qui lui a coûté le poste, note Le Parisien. François Hollande lui aurait proposé un autre ministère, ce qu'il a refusé.

L'annonce de François Rebsamen sur Europe 1 :

André Vallini

André Vallini. Chargé de la justice dans l'équipe de Hollande, le sénateur de l'Isère ne sera pas garde des Sceaux. En cause, suppose Le Nouvel Observateur, sa récente implication dans une affaire de harcèlement moral contre une ex-collaboratrice. L'affaire s'est soldée par une conciliation aux prud'hommes, mais elle lui a peut-être coûté un ministère.

Ceux qui s'étaient impliqués

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Claude Bartolone. Il a été très actif pendant la campagne, mais le président du Conseil général de Seine-Saint-Denis ne figure pas au casting du gouvernement Ayrault I. "La promesse est tenue : parité et renouvellement", confie-t-il au Parisien, lançant au passage une petite pique : "mon seul regret, c'est que le département qui a accordé à François Hollande le deuxième score au premier tour […] et le premier score au second tour ne soit pas représenté au gouvernement". Et Claude Bartolone de prévenir qu'il a bien l'intention de faire entendre la voix de son département auprès des nouveaux ministres.

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Alain Rousset. Président de l'Association des régions de France et responsable du pôle "production" dans l'équipe de Hollande, Alain Rousset a deux spécialités : l'industrie et l'agriculture. Deux thèmes pour lesquels il s'est fait doubler, par Arnaud Montebourg et par Stéphane Le Foll, relève Le Nouvel Observateur.

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Gaëtan Gorce. Sur Twitter, il a confié ressentir "un petit pincement de ne pas en être après tant d'années de travail dans l'opposition". Le sénateur de la Nièvre, plutôt proche de Ségolène Royal, a l'intention de se lancer dans la future "bataille" pour le poste de premier secrétaire du PS, quand Martine Aubry l'aura quitté, révèle Le Lab.

Ceux qui s'étaient ralliés

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Corinne Lepage. L'ancienne ministre de l'Ecologie sous Jacques Chirac s'était ralliée à la candidature de François Hollande dès le premier tour, ce qui ne lui a pas valu pour autant un ticket pour le gouvernement. Sur Twitter, la présidente de Cap21 ne cache pas sa déception : "Gouvernement #Ayrault : le rassemblement promis dans la campagne, c'est pour quand ?".

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Yannick Jadot. Le nom de l'eurodéputé d'Europe Ecologie circulait, mais il restera au Parlement européen. Une décision décevante pour Daniel Cohn-Bendit, qui l'aurait bien vu au Développement, à la place de Pascal Canfin, lui aussi député européen vert, indique le JDD. Jean-Vincent Placé, sénateur vert était lui aussi pressenti. Son acolyte Cécile Duflot, secrétaire nationale du parti, a finalement été choisie, les socialistes ne voulant pas les avoir tous les deux au gouvernement, selon Le Nouvel Observateur.