Lellouche s'en prend de nouveau aux Tories

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Le secrétaire d'Etat dénonce l’attitude des conservateurs anglais qui souhaitent "renationaliser" certains pouvoirs de l’UE.

Pierre Lellouche persiste et signe. "Je suis triste que les Anglais disparaissent de l’écran radar avec une logique très très très anti-européenne. Ils nous demandent de rouvrir le traité de Lisbonne qu’on vient à peine de finir au bout de 15 ans de travail. On leur a dit gentiment non", a-t-il assuré, vendredi sur Europe 1. Pour le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, il est hors de question de renégocier le traité de Lisbonne si les conservateurs britanniques accèdent au pouvoir en 2010.

Jeudi, Pierre Lellouche s'était pourtant employé à rassurer les Tories, affirmant que ses commentaires dénonçant leur euroscepticisme "pathétique" résultaient d'une mauvaise traduction de propos privés.

"Ce serait dommage pour l’Europe que l’Angleterre se marginalise", a renchéri vendredi Pierre Lellouche.

Favoris des élections qui devraient avoir lieu en 2010, les Tories ont fait un geste en renonçant à leur projet de référendum sur le traité de Lisbonne. Mais leur leader, David Cameron, souhaite renégocier ce traité et s'est déjà engagé mercredi à tenter de "renationaliser" certains pouvoirs exercés par l'Union européenne.

Le chef du Parti conservateur a notamment parlé de rétablir des exonérations dont bénéficiait le pays en matière de législation sociale, de recouvrer des compétences dans le champ de la justice pénale et d'obtenir une "exemption totale" pour ce qui est de la Charte des droits fondamentaux de l'UE.

Ce pas en arrière des conservateurs britanniques intervient après une avancée pour l'Union européenne : mardi, en signant le traité de Lisbonne, le président tchèque, Vaclav Klaus, avait levé l'ultime obstacle à l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne censé améliorer le fonctionnement des institutions européennes.

Un ministre franco-allemand

Par ailleurs Pierre Lellouche a annoncé qu'un poste de ministre franco-allemand, siégeant dans les gouvernements des deux côtés du Rhin, pourrait voir le jour en janvier. "Ce sont des idées qui sont examinées par (la chancelière allemande) Angela Merkel et (le président français) Nicolas Sarkozy", a-t-il précisé. "Nous travaillons sur une série d'idées que nous allons proposer aux chefs d'Etat et, en janvier, ils annonceront un certain nombre d'initiatives", a-t-il ajouté.

 

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