Le psychodrame UMP vu par Sarkozy

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Fabienne Cosnay , modifié à
Fillon comme Copé en prennent pour leur grade, selon des confidences récoltées par le Canard Enchaîné.

Nicolas Sarkozy ne fait toujours aucune déclaration publique. Mais, en privé, l’ancien président a suivi de très près l’élection de l’UMP et le psychodrame qui s’en est suivi. Le Canard Enchaîné rapporte mercredi des propos attribués à l’ancien président par ses proches. Copé, Fillon, chacun a le droit à sa petite phrase assassine.

• Fillon ? Une "fausse valeur". Nicolas Sarkozy est d’abord très dur vis-à vis de François Fillon, qu’il juge hors jeu pour la présidentielle de 2017. "Ce résultat élimine Fillon car ne recueillir que 50% des voix quand on a été Premier ministre pendant cinq ans, c'est piteux, terrible pour lui", aurait confié l’ancien chef de l’Etat à des proches. "J’ai toujours dit que Fillon était une fausse valeur. On a en a eu la preuve pendant cette élection : il a fait une très mauvaise campagne", tranche encore Nicolas Sarkozy. L’ancien "collaborateur" appréciera.

• Copé, c'est grâce à moi, dit Sarkozy. Pour l’ancien président, la victoire à l’arrachée de Jean-François Copé est une validation de sa propre stratégie : "Copé a fait une remontée exceptionnelle dans la campagne, un peu comme moi à la fin de la mienne ... Cela confirme qu'une ligne dure et sans compromis face à la gauche est payante", estime l’ancien président. L'ancien chef de l’Etat rabaisse Jean-François Copé à une copie conforme de sa propre personne. "On dit que c'est un Sarkozy au rabais. Mais dans 'Sarkozy au rabais', il y a 'Sarkozy". C'est peut-être aussi pour ça qu'il a été élu", aurait-il commenté, légèrement cynique. L’ancien président ne se fait d’ailleurs aucune illusion sur l’engagement pris par Jean-François Copé de s'effacer derrière lui, en 2017. "Je ne suis pas dupe. Copé ne va avoir qu’une idée en tête : m’empêcher de revenir sur le devant de la scène".

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