Lait : la grève s’étend à l’Europe

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Belgique, Pays-Bas, Allemagne, … : la grève du lait touche de plus en plus de pays. Bruxelles doit faire des propositions jeudi.

Une semaine après son lancement, la bataille des chiffres est désormais lancée autour de la grève du lait, notamment portée par "l’Association des producteurs de lait indépendants" (Apli) : les organisateurs du mouvement affirment que 40% des 90.000 producteurs nationaux participent au mouvement, quand la FNSEA, qui ne prend pas au mouvement, évalue la mobilisation "à 10% au plus".
Plusieurs actions ont été organisées dans le Nord et dans l’Ouest notamment : une cinquantaine de producteurs du Pas-de-Calais ont déversé quelque 150.000 litres de lait dans un champ à proximité de Saint-Omer, et des actions ont été organisées dans la Manche, les Côtes d'Armor, le Finistère et l'Indre-et-Loire.

Les laiteries relativisent toutefois l'impact de ces actions. L'Association de la transformation laitière française (Atla), qui réunit tous les industriels laitiers, affirme que la collecte actuelle est inférieure "de 7%" uniquement à celle de l'année dernière à la même époque.

Nouveauté : les producteurs français sont désormais rejoints par leurs collègues européens, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Belgique notamment. Les responsables de la fédération des producteurs laitiers estime que 40.000 éleveurs européens participent au mouvement. Des agriculteurs belges ont par exemple répandu trois millions de litres dans des champs du sud du pays, et se sont invités à la "une" de l'édition européenne du quotidien Herald Tribune.

Mariann Fischer Boel, la commissaire européenne à l’Agriculture, va présenter jeudi au Parlement européen de "nouvelles idées" sur la crise du secteur laitier. Elle pourrait proposer de faciliter les conditions des rachats de quotas et de les combiner avec les aides au départ en préretraite, afin de retirer des quantités supplémentaires de lait du marché.

Les Européens sont divisés sur les réponses à apporter à la crise du lait entre partisans de la libéralisation et partisans du maintien d'un marché régulé.