La justice se penche sur les "bars à hôtesses" de Nantes

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le procès de 27 personnes soupçonnées d'être impliquées dans un réseau de proxénétisme et de blanchiment d'argent s'est ouvert ce lundi devant le tribunal correctionnel de Nantes. Dans la dizaine de "bars à hôtesses" concernée, l'achat d'une bouteille de champagne donnait droit à des faveurs sexuelles. Parmi les prévenus, figurent trois hommes accusés d'être liés au milieu nantais.

Une bouteille de champagne achetée, une faveur sexuelle accordée. C'était, selon l'accusation, l'offre douteuse proposée dans une dizaine de "bars à hôtesses" de Nantes. Le procès de ces établissements et de ceux qui les géraient s'ouvre ce lundi au tribunal correctionnel de Nantes. Au total 27 personnes sont poursuivies, notamment pour proxénétisme et blanchiment d'argent. Treize femmes figurent parmi les prévenus, la justice leur reproche des faits de proxénétismes. Mais les trois chefs de file présumés du réseau sont trois hommes parmi lesquels Didier Chevalier, un ancien ouvrier chaudronnier décrit par certain comme un patron du milieu nantais. Douze autres personnes sont poursuivies pour blanchiment d'argent ou abus de biens sociaux. Il s'agit pour certains de clients qui auraient encaissé des chèques sur leurs comptes personnels avant de les rendre aux gérants des bars. L'argent gagné dans ces "bars à hôtesses" aurait notamment permis de financer la construction d'un complexe immobilier à Phuket en Thaïlande. Un des frères de Didier Chevalier est d'ailleurs actuellement recherché en Thaïlande pour les mêmes faits. Le procès doit durer deux semaines.