L'UMP ne ratera pas deux fois Hollande

Après le discours réussi de François Hollande au Bourget, la riposte de l'UMP s'est montrée trop molle.
Après le discours réussi de François Hollande au Bourget, la riposte de l'UMP s'est montrée trop molle. © REUTERS
  • Copié
avec le service politique d'Europe 1 , modifié à
Après un cafouillage dimanche, les ténors du parti ont été invités à réagir plus vite jeudi.

Avant même le discours de François Hollande qui présente en intégralité jeudi matin son programme, la cellule riposte de l'UMP a envoyé les premières salves jeudi matin. Le secrétaire d'Etat au Commerce et aux PME Frédéric Lefebvre a ainsi estimé que le projet du candidat PS sur les PME "ne [faisait] qu'enfoncer des portes ouvertes".

Des premières piques qui en annoncent d'autres, une fois passé le discours de Hollande.

Brice Hortefeux, le patron de la cellule riposte de l'UMP, a en effet rassemblé quelques cadres du parti au siège de l'UMP jeudi matin pour regarder le discours de François Hollande. L'occasion aussi d'opérer un recadrage des troupes.

Objectif : mieux organiser la riposte, après les cafouillages de dimanche et lundi, dans la foulée du premier grand meeting de campagne du candidat PS au Bourget. A l'UMP, on se reproche de n'avoir pas été assez tranchant. Les ténors du parti seront cette fois vivement encouragés à monter au front.

Tardy : "il a été très bon"

"Tout ça pour ça", "aucun élément nouveau", "litanie de clichés", les élus UMP n'ont alors pas trouvé les mots pour contrer ce premier rendez-vous plutôt réussi de François Hollande. Ils ont paru surpris par le contenu de son discours. "C’est vrai que, dimanche dernier, François Hollande a été meilleur que d’habitude", avait lâché à Europe1.fr le député Lionel Tardy. "Je ne m’attendais pas à cela. Il a été très bon sur la forme, direct avec le public". Invité d'Europe 1 lundi matin, le secrétaire d'Etat au logement Benoist Apparu avait seulement expliqué que le candidat socialiste faisait "beaucoup de constats mais peu de propositions".

Le candidat socialiste, lui, n'avait pas eu un seul mot pour Nicolas Sarkozy, prenant tout le monde à contre-pied en dévoilant les grands axes de son projet présidentiel. Cette fois, la riposte est prête.