L’UMP mise tout sur le "courage"

Les troupes UMP étaient rassemblées samedi en Conseil national, l'occasion de remotiver des troupes qui attendant toujours leur candidat.
Les troupes UMP étaient rassemblées samedi en Conseil national, l'occasion de remotiver des troupes qui attendant toujours leur candidat. © REUTERS
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avec Ludovic Faux , modifié à
Le parti a réuni ses cadres pour les remobiliser et valider les investitures aux législatives.

Programme chargé pour l’UMP, qui a rassemblé 5.000 cadres et militants samedi pour plusieurs raisons : valider le projet du parti pour 2012, entériner les investitures aux élections législatives mais aussi et surtout remobiliser les troupes, qui attendent toujours leur candidat officiel et s’inquiètent de voir la candidature de François Hollande progresser sans accroc.

La feuille de route pour 2012 validée

Les militants étaient d’abord invités à donner leur avis sur le projet de l'UMP pour 2012, qui prévoit notamment la sortie des 35 heures et dans lequel Nicolas Sarkozy pourra piocher s'il est candidat.

Quelque 86.295 des 261.000 militants ont participé à ce vote et ont approuvé le projet 2012 à plus de 96%, selon le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire. Il a dans la foulée été ratifié par 96% des membres du Conseil national.

Législative : pas de surprise dans la distribution des postes

L’autre ordre du jour concernait les investitures aux législatives, un dossier plus sensible après les querelles entre candidats intéressés par la même circonscription et l’appel ironique des élue UMP en faveur de la parité.

Le Conseil national de l'UMP a pourtant entériné ses investitures avec, à la clef, seulement 28% de femmes candidates, un taux proche de 2007 (26%), où l'UMP avait écopé de lourdes sanctions financières pour non respect de la parité hommes-femmes.

En 2012, "l'UMP devra acquitter aux alentours de quatre millions d'euros d'amendes", a protesté vendredi, Brigitte Kuster, maire UMP du XVIIe arrondissement de Paris, en qualifiant son parti de "parti antiparité".

Le "courage" pour slogan de campagne ?

Une fois ces deux consultations effectuées, le rassemblement UMP a tourné au meeting de pré-campagne sur fond d’appel au "courage", un terme qui pourrait bien se retrouver dans les slogans de campagne. Ce "courage" est censé répondre à la "démagogie" du candidat PS François Hollande, accusé par Jean-François Copé de "fautes irréparables" pour "l'avenir de la France".

"Cette campagne sera marquée d'un mot, d'un seul: le courage. Mes chers amis, les Français sont courageux et c'est grâce à ce courage que nous allons surmonter la crise", a lancé le secrétaire général de l'UMP.

Le Premier ministre François Fillon a renchéri en pronostiquant que l’élection présidentielle récompensera le "parti le plus décidé à aller chercher la victoire". "L'élection présidentielle récompensera le candidat le plus solide, et dans mon esprit, il n'y a pas de doute, l'homme que les circonstances difficiles exigent, c'est le chef de l'Etat, c'est Nicolas Sarkozy", a-t-il ajouté en forme de cadeau d’anniversaire.