L’UMP à la rescousse de Chirac

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Le parti a accepté d'indemniser la ville de Paris pour les emplois fictifs de l’ère Chirac.

Tourner la page de l’ère Chirac et du RPR. Tel est l’objectif de l'UMP, dont le bureau politique a accepté mardi le protocole d'indemnisation conclu entre les avocats de Jacques Chirac et la ville de Paris pour des emplois fictifs à l'époque où l'ancien président était maire de la capitale.

Réunis au siège de la formation en présence du Premier ministre François Fillon, les cadres du parti présidentiel ont voté à l'unanimité en faveur de cet accord, à l’exception du député du Puy-de-Dôme Louis Giscard d'Estaing, qui a voté contre.

L’UMP "doit beaucoup au président Chirac"

Après l'avoir publiquement nié, le secrétaire général du parti, Xavier Bertrand s'était prononcé en faveur de l'accord, invoquant sur Europe 1 un "devoir de solidarité" vis-à-vis de l'ancien président, âgé de 77 ans.

"S'il n'avait pas été là, nous serions en guerre en Irak et nous ne saurions pas comment faire pour en sortir. Nous devons tous, les gaullistes et les centristes et les libéraux, beaucoup au président Chirac", a rappelé le sénateur-maire de Marseille Jean-Claude Gaudin.

"Je crois qu'on peut dire que ce qui est ressorti des propos des uns et des autres, c'est que c'était l'honneur de notre famille politique d'assumer et de se montrer solidaire dans cette transaction", a commenté Frédéric Lefebvre.

2,2 millions d’euros à verser

L'accord, qui doit encore être approuvé par le Conseil de Paris, prévoit le remboursement à la ville de 2,2 millions d'euros. Les trois quarts de cette somme, soit 1,72 million, est à la charge de l'UMP. Jacques Chirac devra s’acquitter des 500.000 euros restants.

Paris retirerait en échange sa constitution de partie civile dans le procès de Jacques Chirac pour "détournement de fonds publics" et "abus de confiance" prévu fin 2010 ou début 2011. Jacques Chirac se retrouverait alors sans adversaire au tribunal, le parquet ayant fait savoir qu'il demanderait sa relaxe.

Jacques Chirac a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris pour 21 emplois de complaisance présumés payés entre octobre 1992 et mai 1995 par son cabinet lorsqu'il était maire de la capitale.