Karachi-Fabius : "il y a une suspicion " (E1)

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Laurent Fabius s’est dit "pas convaincu" jeudi sur Europe 1 par le communiqué de l’Elysée consécutif à la mise en examen de deux ex-conseillers de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Karachi, particulièrement sur le volet concernant le financement de la campagne d’Edouard Balladur en 1995. "Je constate qu’au moins le communiqué ne dit pas que M. Sarkozy ne connaissait pas M. Balladur. Là, on ne l’aurait pas cru", a ironisé l’ancien Premier ministre. "Dans cette affaire, il faut que la justice fasse son travail."

"Mais je constate que les intermédiaires dont on cite le nom (Nicolas Bazire et Thierry Gaubert, ndlr), ça fait quand même longtemps qu’il y a une suspicion. Néanmoins, ils ont continué d’être au coeur des mécanismes vis-à-vis de l’Afrique, des pays arabes, etc", a déploré Laurent Fabius. "Quand on est chef de l’Etat ou Premier ministre, il faut faire très attention à ses fréquentations. Quand on constate qu’un certain nombre de gens sentent le soufre, il ne faut pas leur confier la direction des affaires."