Impopulaire Droite populaire

Député entre 1986 et 1995, et depuis 2002, Eric Raoult ne sera pas de la prochaine Assemblée nationale.
Député entre 1986 et 1995, et depuis 2002, Eric Raoult ne sera pas de la prochaine Assemblée nationale. © REUTERS
  • Copié
L’aile droite de l’UMP a perdu plus de la moitié de ses députés lors des législatives.

S’en relèvera-t-elle ? La Droite populaire a vécu un coup très dur dimanche à l’occasion du second tour des élections législatives. Le collectif de parlementaires représentant l’aile dure de l’UMP a vu son effectif réduire comme peau de chagrin : de 43 députés dans l’Assemblée sortante, il est passé à seulement 19 depuis dimanche soir. Moins de la moitié.

Dans le détail, 21 élus ont été défaits dans les urnes, dont deux dès le premier tour. Deux autres membres ne se représentaient pas et un autre est devenu récemment eurodéputé. Parmi les députés de la Droite populaire non réélus, on compte Jean-Paul Garraud, qui avait suscité une polémique et provoqué l'ire d'Alain Juppé en s'interrogeant, dans l'entre-deux tours, sur "la pertinence du maintien d'un cordon sanitaire autour du FN". Le candidat girondin évoquait un "certain nombre de convictions communes" avec l'extrême droite. Il a été battu (45,4%) par son rival socialiste.

Vanneste, Barèges, Raoult, Maillé, Joissains-Masini…

Dans les Bouches-du-Rhône, Maryse Joissains-Masini, maire d’Aix-en-Provence, qui avait aussi envoyé des signaux au Front national, a également été battue. Même sort pour Brigitte Barèges, qui déclarait la semaine dernière qu'elle serait "ravie" de l'élection à l'Assemblée nationale de la présidente du Front national, Marine Le Pen. La maire de Montauban s’était également signalé en s’interrogeant, à propos du mariage homosexuel : "Pourquoi pas les unions avec des animaux".  Christian Vanneste, qui ne bénéficiait certes pas du soutien de l’UMP, mais aussi Richard Maillé ou encore Eric Raoult font également partie des victimes de cette hécatombe.

Pas de problème en revanche pour Lionnel Luca, élu dès le premier tour, ou encore Eric Ciotti, tous deux vainqueurs dans les Alpes-Maritimes. De son côté, l’ex-ministre Thierry Mariani a été réélu... mais en changeant de circonscription. Il est désormais député des Français de l'étranger. Quant à son ancien fief du Vaucluse, il a été ravi dimanche par le maire d'Orange, Jacques Bompard, classée à l’extrême droite.