Imbroglio socialiste dans le Vaucluse

Arrivée en troisième position lors du premier tour des élections législatives, la socialiste Catherine Arkilovitch refuse de se retirer pour faire barrage au FN.
Arrivée en troisième position lors du premier tour des élections législatives, la socialiste Catherine Arkilovitch refuse de se retirer pour faire barrage au FN. © Capture Ecran BFM TV
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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
Arrivée 3e au premier tour, la candidate du PS refuse de se retirer pour faire barrage au FN.

L’heure est à la dissidence au PS dans la 3e circonscription du Vaucluse. La candidate socialiste Catherine Arkilovitch, arrivée en troisième position lors du premier tour des élections législatives, a en effet annoncé lundi soir son maintien au second tour. Et ce, malgré la consigne de retrait donnée par la première secrétaire du PS, Martine Aubry, pour "faire barrage au Front national", représenté par Marion Maréchal-Le Pen.

"Les gens de gauche comptent sur nous"

"J'y vais, je maintiens ma candidature. Ce sont les militants qui l'ont souhaité", a expliqué Catherine Arkilovitch à l'issue d'une réunion avec les sympathisants locaux. "Les gens de gauche comptent sur nous, ils ne veulent pas être rayés de la carte en deux secondes", a-t-elle argumenté.

La 3e circonscription va être particulièrement observée dimanche prochain. Marion Maréchal-Le Pen, petite-fille de Jean-Marie et nièce de Marine, est en effet arrivée en tête dimanche du premier tour du scrutin législatif dans cette circonscription, avec 34,63% des suffrages, devant le sortant, l'UMP Jean-Michel Ferrand (30,03%).

Un score inattendu au premier tour

Catherine Arkilovitch, 62 ans, s'est classée en troisième position avec 21,98% des suffrages, un score inespéré dans une circonscription très ancrée à droite. Elle dispose par ailleurs d'une possible réserve de voix avec les suffrages du Front de gauche, qui a attiré 7,76% des exprimés dimanche. Et n’entendait appeler à voter pour le candidat UMP. "Il était impossible d'appeler à voter pour Jean-Michel Ferrand, on ne veut pas choisir entre la peste et le choléra", a-t-elle fait savoir au Lab.

Tout juste intronisée candidate en mai sur cette terre de prédilection pour l'extrême droite, Marion Maréchal-Le Pen, 22 ans, a été missionnée par son grand-père, qui avait envisagé un temps de se présenter lui-même pour "laver l'affront" de Carpentras, quand le FN avait fait figure d'accusé après la profanation de tombes juives en 1990.