Gérard Schivardi, le candidat surprise de cette élection présidentielle, persiste et signe. Il est le "candidat des maires" et entend bien le rester. "Dans les maires qui m'entourent, vous avez des maires de l'UMP, de l'UDF, du Parti socialiste, du Parti communiste. En mettant 'candidat des maires', ça leur permet d'être avec moi, de travailler ensemble sans que ça pose un problème d'étiquette", a-t-il exliqué. Le maire de Mailhac dans l'Aude est soutenu par le Parti des travailleurs (PT), partisan de la lutte des classes et pour l'instauration d'une nouvelle République.L'AMF a fait savoir qu'aucun candidat n'était présenté au nom des maires et a demandé à Gérard Schivardi de "supprimer toute référence" à cette expression. L'association, qui a menacé de porter plainte, a confirmé vendredi qu'une action en justice était à l'étude. "Le bureau de l'AMF est consulté sur l'éventualité du lancement d'une procédure judiciaire pour faire respecter par M. Schivardi les règles et dire qu'il ne peut utiliser l'expression candidat des maires", a déclaré Jacques Pélissard, le président de l'AMF. L'association pourrait arrêter sa décision en début de semaine en fonction de l'avis des juristes consultés, a-t-il dit. "Se présenter comme le candidat des maires n'est pas acceptable sur le plan moral, alors que les maires sont divers", a affirmé Jacques Pélissard. "C'est un abus de confiance, une publicité mensongère. Il n'est pas le candidat des maires. Il est le candidat du Parti des travailleurs. Il n'y a pas de candidat des maires", a-t-il ajouté."Si les leaders politiques du PS et de l'UMP, qui dirigent de façon dictatoriale l'AMF, veulent me mettre au tribunal, qu'ils m'y mettent", a rétorqué par avance Gérard Schivardi. Daniel Gluckstein, secrétaire national du PT, a mis en avant plusieurs arguments pour expliquer le refus de Gérard Schivardi d'obtempérer à la demande de l'AMF. La candidature du maire de Mailhac, a-t-il dit, est connue depuis quatre mois sous ce slogan et l'AMF elle-même ne "regroupe qu'une partie des maires de France". Frédéric Frangeul (avec Reuters)