Fillon et Copé démentent tout accord

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et Alexandre Kara (avec F. C) , modifié à
- Aucun cessez-le-feu n'est en vue entre les deux frères ennemis de l'UMP.

L’hypothèse. Les deux rivaux pour la présidence de l’UMP seraient-ils sur le point, dans les heures ou les jours à venir, de trouver un accord ? C'est ce qu'affirme jeudi soir France Info. Pour la radio publique, le doute n’est pas permis : d’ici mardi, date du vote des parlementaires UMP, les deux meilleurs ennemis seront tombés d’accord. Mieux, Jean-François Copé aurait déjà accepté l’idée d’une direction collégiale partagée entre copéistes et filloniste, ainsi que sur l’organisation d’un nouveau vote avant les municipales de 2014.

Le démenti. Cette information a été immédiatement démentie auprès d’Europe 1 par l’entourage des deux hommes. Jérôme Lavrilleux, le directeur de cabinet de Jean-François Copé, assure qu’aucun accord n’est en vue. Une source du camp Fillon dit la même chose.

Un dialogue de sourds. En revanche, des membres de l’entourage du président contesté, comme Jean-Pierre Raffarin, travaillent bien actuellement à une sortie de crise. Ces "casques bleus" du camp Copé proposent au camp adverse un nouveau vote avant les municipales de 2014 et une direction collégiale. L’objectif : éviter le vote des parlementaires, prévu mardi prochain. Mais dans le camp Fillon, on fait preuve de fermeté : si Jean-François Copé ne prend pas personnellement  l’engagement d’un vote avant l’été 2013 d'ici mardi, aucun accord ne sera possible.

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Du bluff ? Après 25  jours de crise, la situation devient intenable pour les militants comme pour les cadres de l’UMP. Parmi les proches de Jean-François Copé, ils sont désormais plusieurs à l’inviter à mettre de l’eau dans son vin afin de sauvegarder l’unité du parti, et de sauver son image auprès de l’opinion publique, considérablement dégradée, comme le montrent toutes les enquêtes d’opinion. Jean-Pierre Raffarin et Luc Chatel font partie de ceux-là. Christian Jacob, son fidèle bras droit, également.

Les parlementaires ont également très mal vécu d’avoir été stigmatisé par Jean-François Copé, ce dernier ayant balayé d’un revers de la main leur future prise de position. Ils jugent que le prochain vote de mardi serait "fratricide", et cherchent à tout prix à l’éviter. Quitte à faire fuiter un faux accord pour accroître la pression sur le camp Copé ?