Encore une municipale à Corbeil-Essonnes

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avec AFP , modifié à
C'est la troisième fois en trois ans que les Corbeil-Essonnois sont appelés à élire leur maire.

Les Corbeil-Essonnois sont appelés aux urnes une nouvelle fois dimanche. Le second tour de la municipale partielle de la commune de l'Essonne s'annonce très serré entre la liste conduite par l'UMP Jean-Pierre Bechter - bras droit de l'avionneur et ancien maire de la ville Serge Dassault - et celle du communiste Bruno Piriou.

Des scores très serrés

Lors du premier tour, le 5 décembre dernier, la liste de l'UMP Jean-Pierre Bechter, sur laquelle figure en dernière position l'industriel Serge Dassault, était arrivée en tête avec 47,24% des voix. Celle de l'union de la gauche, dirigée par Bruno Piriou (PCF), l'a talonnée avec 45,22% des suffrages. 177 voix seulement séparaient ainsi les deux listes. Pour le second tour, la liste UMP bénéficiera de sa fusion avec la liste de Jean-François Bayle, ancien adjoint de Serge Dassault à la mairie, qui avait obtenu 7,52% des suffrages au premier tour.

Où iront les abstentionnistes ?

Les clés du second tour sont en fait entre les mains des abstentionnistes. Au premier tour, les habitants de Corbeil-Essonnes n’ont été en effet que 42 % à aller voter. Ils ont ainsi montré une certaine lassitude, dans la mesure où c'est la troisième fois en trois ans, après deux élections invalidées, qu'ils sont sollicités pour élire leur maire.

Deux élections contestées

Le Conseil d'Etat avait invalidé en juin 2009 la municipale de 2008, et déclaré inéligible pour un an Serge Dassault, pour des "dons d'argent" qu'il a toujours contestés. Bruno Piriou avait été aussi déclaré inéligible pour un an, pour invalidation de ses comptes de campagne.

Résultat : de nouvelles élections, mais sans les deux rivaux habituels, et nouveau recours en Conseil d'Etat. Celui-ci s'est conclu le 22 septembre dernier par une annulation de l'élection remportée par Jean-Pierre Bechter, au motif que la mention du nom de Serge Dassault sur ses bulletins de vote avait été "de nature à semer le doute".