En attente d'un poste, Royal regrette

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La socialiste dit regretter d’avoir refusé le ministère de la Justice quand il lui a été proposé.

Ah, si elle avait su… Si elle avait su qu’elle passerait sept mois à attendre un coup de téléphone de Matignon, Ségolène Royal aurait dit oui quand un ministère lui a été proposé. Trop tard, le train est passé. Prochain arrêt en gare : pas avant avril 2014.

La phrase. Et si Ségolène Royal devenait prochainement ministre de la Justice ? La rumeur enfle. La patronne de la région Poitou-Charentes en voit l'origine dans "le fait qu'on m'avait [déjà] proposé d'être Garde des Sceaux. J'ai refusé parce que j'avais dit que je serais candidate à la présidence de l'Assemblée nationale. J'aurais dû accepter : le fait d'être ministre m'aurait aidée à gagner la législative", a-t-elle lancé dans VSD.

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Le contexte. Le mois de décembre 2012 aura été celui du lobbying pour Ségolène Royal. Mise au ban de la majorité en raison de sa défaite aux législatives, elle veut revenir "dans le dispositif", et a envoyé ses ouailles le clamer sur tous les plateaux de télévision. Vendredi matin, interrogée sur Europe 1 sur une éventuelle entrée de son mentor au gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, ministre du Droit des femmes, a eu du mal à ne pas trop s’avancer : "je lui reconnais d’immenses qualités et un immense talent politique. C’est une responsable qui a encore beaucoup à apporter aux Français. A quel poste ? Ce n’est pas à moi d’en juger".

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Remaniement ou pas remaniement ? François Hollande assure de son côté que "ce débat n’a jamais existé dans [sa] tête". D’autres y pensent pourtant pour lui. Et qu’en pense Ségolène Royal justement ? "L’échéance politique normale pour un remaniement se situe après le scrutin municipal de 2014. Avant, je n'en vois pas l'utilité, ni la justification. Mais ça n'est pas moi qui décide", estime-t-elle, tout en faisant, une énième fois, acte de candidature : "si l'on juge utile que je rentre dans le dispositif gouvernemental, j'accepterai avec fierté de servir mon pays".

Comme elle le dit elle-même, Ségolène Royal devrait toutefois s’armer d’encore un peu de patience. Un conseiller ministériel, cité par Le Lab, confie en effet, que François Hollande "ne prendra pas le risque" de la faire entrer au gouvernement. Un autre jure dans Le Figaro que "la majorité estime qu'un retour relève du pur fantasme". Rendez-vous est pris après les élections municipales de mars 2014. Et là, le train devrait repasser…