Electricité : l'UFC-Que Choisir propose une nouvelle tarification

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'association de consommateurs UFC-Que Choisir a proposé lundi la mise en place d'une tarification "mixte" de l'électricité, avec une partie régulée et l'autre libre. L'objectif est de limiter l'envol des prix attendu après la fin la fin des tarifs réglementés, "programmée" selon elle pour 2010.

A partir de 2010, les tarifs réglementés de l'électricité vont disparaître, les opérateurs privés appliqueront donc les tarifs qu'ils veulent. Pour éviter que la facture des particuliers ne grimpe trop, l'UFC-Que Choisir a imaginé une solution. Il s'agit d'une tarification mixte, avec une partie réglementée et une partie de tarif libre. Plus précisément, l'association de consommateurs propose que la consommation d'électricité des ménages reste soumise, pour 80%, à une tarification "régulée", encadrée par les pouvoirs publics. Les 20% restants seraient achetés par les ménages "à un prix libre, flexible, reflétant l'évolution des prix du marché".

L'association a établi 360 "profils types" de ménages en fonction du type de logement, du mode de chauffage, de la zone d'habitation. A chaque profil est liée une consommation moyenne d'électricité, à laquelle les parts de 80% et 20% seraient appliqués. L'UFC a calculé qu'une famille habitant dans une maison individuelle, dans une zone froide, et utilisant le chauffage électrique, paiera 835 euros de plus par an après 2010, sur la base d'un prix du mégawatt/heure de 75 euros, mais "seulement" 168 euros supplémentaires si une tarification "mixte" est mise en place.

Depuis le 1er juillet 2007, date de l'ouverture totale du marché européen de l'énergie, les ménages peuvent choisir leur fournisseur d'électricité ou de gaz, en optant pour des offres à prix libres, ou à prix réglementés, pratiqués uniquement par EDF et GDF. Mais leur choix est actuellement irréversible, et, selon l'UFC, les autorités européennes ont prévu de supprimer les tarifs réglementés à partir de juin 2010, ce qui risque de donner lieu à un envol des prix. Le président de l'UFC, Alain Bazot, demande donc "aux pouvoirs publics, au président Sarkozy, de nous dire quel modèle de régulation ils envisagent (après 2010, ndlr) pour que les Français ne soient pas privés des bénéfices des décennies d'investissement dans le nucléaire", à travers un envol des prix. La ministre de l'Economie a toutefois assuré en septembre que les tarifs réglementés du gaz et de l'électricité en France ne disparaîtraient pas en 2010.