Ecotaxe : les Bonnets rouges "très prudents"

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et Jeanne Daudet , modifié à
REACTION - Christian Troadec, dirigeant du mouvement contestataire breton, apprécie la remise à plat de la nouvelle ministre. Mais…

Pour les Bonnets rouges, la remise à plat de l’écotaxe, annoncée par Ségolène Royal, n’est qu’une bataille gagnée. La guerre, elle continue. C’est le message que Christian Troadec, l’un des leaders du mouvement contestataire breton, a voulu faire passer juste après l’annonce tonitruante de la nouvelle ministre de l’Ecologie. "Soyons très prudents", prévient le maire de Carhaix, interrogé par Europe 1.

"Ce n’est qu’un premier pas". Car Christian Troadec craint que l’écotaxe ne soit remplacée par un autre impôt tout aussi pénalisant. "J’entends bien les mots. Mais derrière, Ségolène Royal nous explique également qu’elle va essayer de trouver un autre dispositif pour financer les infrastructures ferroviaires. Voyons cela de plus près", estime l’élu breton. "Ce n’est qu’un premier pas, et il faut obtenir maintenant la suppression définitive de l’écotaxe sur notre territoire. Et qu’on ne nous mette pas un autre dispositif qui vienne encore amoindrir les chances de développement économique", insiste-t-il.

Satisfecit à Royal… Cela dit, Christian Traodec s’est montré plutôt séduit par le choix de Ségolène Royal comme ministre de l’Ecologie. "On connaît Ségolène Royal, on peut connaître aussi ses positions courageuse. C’est quelqu’un qui a du charisme, de l’autorité. On voit qu’elle va vite en plus dans ses prises de décision", apprécie le leader des Bonnets rouges. "On espère qu’elle aura aussi, si elle décide d’œuvrer en faveur de la Bretagne, le coudées franches."

….Appel à Hollande. Mais c’est surtout vers l’Elysée que regarde Christian Troadec. "On a été habitués ces derniers mois à des prises de positions de ministres qui le lendemain état démenties par un autre ministre ou par le Premier ministre. Donc soyons très prudents", explique-t-il. "Pour le moment, on entend ce que dit Ségolène Royal. On attend Maintenant François Hollande pour venir discuter des problématiques des Bretons. Et trouver sur tout des solutions qui nous permettent de vivre, décider et de travailler en Bretagne."