Dati s'attaque "à l'UMP des barons"

Dati lance une charge contre les "vieux notables" de l'UMP, assure qu'elle ne vise pas Fillon
Dati lance une charge contre les "vieux notables" de l'UMP, assure qu'elle ne vise pas Fillon © MAXPPP
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Hélène Favier avec AFP , modifié à
Dans une tribune, l'eurodéputée lance la charge contre les barons de son parti.

L'UMP est devenue "un parti de vieux notables et d'héritiers qui n'ont pas le courage d'aller conquérir le peuple là où il est". La charge - qui pourrait émanée de la gauche - est, en fait, signée par Rachida Dati. La maire du XVIIe arrondissement de Paris met en garde mardi, dans une tribune publiée dans Le Monde, contre la guerre des chefs que se livrent les ténors de son parti. 

En guerre contre les planqués

"On a vu des responsables de l'UMP faire le choix de se planquer pour éviter de subir une nouvelle défaite. Ils ne supportaient sans doute pas d'avoir à dépendre du peuple. Le peuple fera sans eux. Ils ne sont pas aptes à diriger demain notre parti", écrit, sans détour, cette proche de Jean-François Copé, dans une pique qui pourrait viser François Fillon ou Alain Juppé.

Pour rappel, François Filon avait, en effet, décidé de ne plus se présenter aux législatives dans la Sarthe, où il était élu depuis plus de 30 ans, mais à Paris dans une circonscription acquise à la droite et convoitée par Rachida Dati. Quant au maire de Bordeaux, Alain Juppé, il avait renoncé à se présenter dans la 2e circonscription de Gironde où la gauche avait toutes les chances de l'emporter.

"Il nous faut refuser de tomber dans ce piège !"

Dans une allusion à la présidente du FN Marine Le Pen, Rachida Dati a poursuivi sa charge : "Nous allons porter à la tête du parti des hommes qui ne ressemblent pas aux Français (...), j'en connais une qui, à notre droite, parie sur cette issue malheureuse". "Il nous faut refuser de tomber dans ce piège !", insiste-t-elle encore, estimant que la "campagne naissante" pour la présidence de l'UMP "est déjà en train de dériver".

"On se perd dans des débats stériles sur d'anciens conseillers, des droits d'inventaire qui ne sont en fait que des règlements de comptes personnels !", assène-t-elle enfin.

En guise de sortie de crise, la députée européenne appelle à mettre "un terme à l'UMP des barons et de ceux qui croient savoir mieux que les autres, parce qu'ils sont socialement privilégiés depuis toujours". "La primaire PS a été une force déterminante dans la victoire de François Hollande ! Apprenons humblement nous-mêmes à faire cette transformation", écrit-elle.