Calais : Cazeneuve annonce un accueil de jour pour les migrants

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Le ministre de l'Intérieur a annoncé le déblocage d'une enveloppe de trois millions d'euros par an. Mais l'Union européenne est invitée à participer.

L'INFO. Pour la première fois depuis qu'il est ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve s'est rendu à Calais, lundi. Une visite sur fond de vives tensions en raison du nombre croissant de migrants candidats au départ pour l'Angleterre. Objectif de la venue du ministre: "trouver des solutions humaines" au problème. Bernard Cazeneuve et la maire de Calais, Natacha Bouchart (UMP), ont notamment annoncé qu'ils allaient signer une convention pour la mise en place d'un accueil de jour pour les migrants

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Pour que "personne n'ait faim, n'ait froid". Après s'être rendu à Londres pour parler avec les parlementaires britanniques et après voir été reçue début octobre au ministère de l'Intérieur, Natacha Bouchart a (enfin) réussi à faire bouger les choses. Comme il s'y était engagé auprès d'elle, Bernard Cazeneuve a décidé de mettre des moyens sur la table pour améliorer la vie des migrants à Calais et pour que "personne n'ait faim, n'ait froid, ne soit exposé à des risques sanitaires" cet hiver, a-t-il assuré.

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"Je viendrai à Calais autant que nécessaire", a-t-il conclu avant d’aller à la rencontre des forces de l’ordre. Puis de signer le Livre d'or de la mairie :

"Un nouveau ghetto qui a pour but d'éloigner les migrants du centre de la ville". Ce centre d'accueil de jour, les associations ne veulent pas en entendre parler. Elles dénoncent ainsi dans un communiqué commun "un nouveau ghetto qui a pour but d'éloigner les migrants du centre de la ville et de les assigner à l'invisibilité".  Les associations comparent également ce futur centre d'accueil à celui de Sangatte, une commune limitrophe de Calais, où un hangar a vu transiter plus de 68.000 migrants entre 1999 et 2002, date de sa fermeture.
"Ce seul ghetto prévu pour un millier de personnes ne suffira pas au vu du nombre actuel d'exilés à Calais, et sera difficile à gérer", avertissent les associations, qui regrettent que le centre se résume au "regroupement de quelques services jusqu'ici disséminés aux différentes extrémités de la ville".

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