Bayrou, rebondir à tout prix

A la peine dans les sondages, François Bayrou change de braquet pour tenter de rebondir.
A la peine dans les sondages, François Bayrou change de braquet pour tenter de rebondir. © REUTERS
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avec Aurélie Herbemont , modifié à
Le candidat MoDem bouleverse tout : il change de slogan et publie un nouvel ouvrage.

"Un pays uni, rien de lui résiste". Le premier slogan de campagne de François Bayrou n’aura pas... résisté longtemps. Le centriste a déjà choisi de changer de formule, signe que le MoDem a décidé de tout rénover pour mieux rebondir dans la dernière ligne droite avant la présidentielle.

Un slogan recalibré

Désormais, les militants du MoDem devront tracter et scander un autre slogan : "La France solidaire". Le parti centriste considère cependant qu’un tel changement n’est que cosmétique, cette nouvelle formule ayant exactement la même signification que le précédent slogan.

Ce nouveau slogan est également le titre du nouveau livre de François Bayrou, qui paraît jeudi, mais il s’agissait surtout de trouver une formule plus percutante pour rivaliser avec les slogans du PS ("Le changement, c’est maintenant") et de l’UMP ("La France forte").

Le professeur Bayrou note les concurrents

Les slogans des autres principales formations politiques, le chef de file du MoDem a d’ailleurs décidé de les passer à la loupe pour mieux les dénoncer. Explication de texte : "Le changement, c’est un mot-valise dans lequel on peut mettre n’importe quoi parce que des changements, il y en a des bons et il y en a de très mauvais", argumente François Bayrou. "A ceux qui disent ‘La France forte’ alors qu’ils ont affaibli la France, je réponds que la France ne sera forte que si elle est solidaire", ajoute-t-il.

Se montrer plus offensif

Dette, chômage, pouvoir d’achat et éducation : François Bayrou n’hésite donc pas à tacler ses adversaires mais ses attaques restent pour l’instant sans effet sur sa courbe dans les sondages : le centriste reste très populaire mais ne recueille pas beaucoup d’intentions de vote.

"Il doit se montrer plus offensif", conseille un de ses amis, "car contrairement à 2007, il doit partager le vote contestataire avec Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon". "Le problème, c’est qu’on cherche encore la botte secrète", avoue un autre. Si au MoDem, tout le monde assure que l’élection se jouera dans la dernière ligne droite, un de ses proches le reconnaît : si près de l’échéance, on n’a jamais vu de tel retournement de situation.